
Le chef de l’État guinéen, Umaro Sissoco Embalo, a déclaré mardi soir que la tentative de coup d’État dans le pays a entraîné des pertes humaines et de nombreux blessés, sans donner de chiffres précis.
S’exprimant devant les journalistes, le président a exprimé son regret que les instigateurs n’aient pas cherché à dialoguer avant ces événements tragiques, qui ont causé de graves blessures et des décès. Il n’a pas clairement identifié les auteurs du coup d’État, mentionnant seulement que leurs motivations étaient liées à des « décisions qu’il avait prises, en particulier dans la lutte contre la drogue et la corruption ».
Embalo a affirmé que son gouvernement maintient le contrôle de la situation dans le pays après les tirs près du siège du gouvernement à la capitale, qualifiés de « tentative de coup d’État » par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union africaine.
La CEDEAO et l’Union africaine ont condamné ce qu’elles ont appelé une « tentative de coup d’État » en Guinée-Bissau, où des coups de feu ont été entendus près d’un complexe gouvernemental où le président présidait une réunion du Conseil des ministres.
L’organisation régionale a déclaré dans un communiqué sur les réseaux sociaux que la CEDEAO « condamne la tentative de coup d’État et tient les militaires responsables de la sécurité du président Umaro Sissoco Embalo et de son gouvernement ».
La Guinée-Bissau connaît une instabilité politique depuis des décennies, avec neuf coups d’État ou tentatives depuis son indépendance du Portugal en 1974, entravant les efforts de diversification de l’économie loin de l’exportation de la noix de cajou.
En cas de succès, cette tentative de coup d’État constituerait le cinquième dans la région en moins de deux ans. À New York, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a appelé à un « arrêt immédiat » des combats en Guinée-Bissau et au « plein respect des institutions démocratiques du pays ». Il a déclaré être « très préoccupé par les rapports faisant état de combats violents à Bissau ».
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