
La police brésilienne a convoqué l’ancien président de droite Jair Bolsonaro et l’a interrogé pour soupçon de son implication dans une tentative de coup d’État visant à rester au pouvoir, tandis que des sources ont mentionné qu’environ 20 personnalités de ses partisans ont également été interrogées dans plusieurs villes du pays, sur fond de soupçons quant à leur implication dans la tentative.
L’Agence France-Presse a rapporté que l’ancien président est resté silencieux lors de son interrogatoire par la police hier jeudi, citant son avocat, Paulo Konia, déclarant devant le siège de la police fédérale à Brasilia où s’est déroulé l’interrogatoire, que « la seule raison pour laquelle Bolsonaro a choisi de se taire est qu’il fait l’objet d’une enquête quasi secrète ».
Il a expliqué que le fait de ne pas avoir accès à tous les documents du dossier a empêché la défense de l’ancien président de consulter les preuves sur lesquelles l’interrogatoire d’une demi-heure était basé.
Dans une déclaration à ce sujet, les avocats de Bolsonaro ont affirmé que l’ancien président « ne manquera pas de répondre aux questions de la police lorsqu’il aura accès aux documents, sachant qu’il répond régulièrement aux convocations de la police ».
Les journaux locaux brésiliens ont rapporté qu’environ 20 personnalités du camp de l’ancien président, soupçonnées d’être impliquées dans la tentative de coup d’État, ont également été interrogées par des enquêteurs dans plusieurs villes du pays simultanément à l’interrogatoire de Bolsonaro.
Le site d’information « G1 » a déclaré que 7 personnalités interrogées ont également gardé le silence, dont 3 hauts gradés qui étaient membres du gouvernement de Bolsonaro.
L’ancien président nie toute accusation portée contre lui, affirmant qu’il est victime d’une « persécution impitoyable » de la part du gouvernement du président de gauche Luiz Inácio Lula da Silva qui l’a battu aux élections présidentielles d’octobre 2022.
Alors que certains experts estiment que la possibilité d’incarcération de Bolsonaro n’est pas exclue, son avocat personnel affirme que l’ancien président « n’a peur de rien car il n’a commis aucun crime ».
La police brésilienne a lancé une opération appelée « Heure de vérité » le 8 février dernier, ciblant d’anciens collaborateurs proches de l’ancien président, et a effectué des dizaines de perquisitions et d’arrestations.
Les autorités brésiliennes ont interdit à Bolsonaro de quitter le pays en raison des soupçons de sa participation à un vaste complot, dans le cadre duquel des ministres et des hauts gradés militaires ont été mobilisés pour garantir son maintien au pouvoir après sa défaite aux élections présidentielles de 2022.
Le Brésil a connu des troubles une semaine après l’investiture du président actuel, Lula da Silva, lorsque des milliers de partisans de Bolsonaro ont pris d’assaut les palais présidentiel et parlementaire ainsi que la Cour suprême le 8 janvier 2023, leur causant des dégâts importants.
Les enquêteurs affirment que des préparatifs étaient en cours pour un « coup d’État militaire visant à empêcher le président légalement élu de prendre le pouvoir », la police affirmant que Bolsonaro avait personnellement rédigé une ébauche de décret appelant à de nouvelles élections, mais avait finalement reculé avant de le publier.
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