
Les répercussions de la signature d’un mémorandum d’accord entre la région séparatiste du Somaliland et l’Éthiopie se font toujours sentir au niveau régional et interne, et les observateurs estiment que la dernière mesure d’Addis-Abeba aboutira à la formation d’une alliance tripartite entre la Somalie, l’Érythrée et l’Égypte pour l’encercler et faire pression sur lui pour l’empêcher de prendre pied dans les eaux de la mer Rouge.
D’autre part, la société de la région séparatiste du Somaliland vit dans un état de profonde division à cause de l’accord conclu par le président de la région, Musa Bihi Abdi, avec le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, selon lequel l’Éthiopie reconnaît l’indépendance de la région, tandis que le cette dernière lui donne la possibilité d’obtenir un port maritime et une base militaire.
En référence à la carte des alliances que s’emploie à dresser le président somalien Hassan Sheikh Mohamud, son avion a atterri le 8 janvier à l’aéroport international d’Asmara, dans la capitale érythréenne, pour une visite de travail de deux jours.
Le choix de l’Érythrée comme première destination étrangère de Cheikh Mahmoud depuis le déclenchement de la crise n’a pas dépassé les attentes, car la volonté éthiopienne d’accéder à la mer représente un facteur d’inquiétude commun à Mogadiscio et Asmara, dont les relations avec Addis-Abeba sont tendues. connaît une tension sourde, qui atteint son paroxysme avec les déclarations du Premier ministre éthiopien dans lesquelles il affirmait le droit de son pays à obtenir… Sur un port souverain sur la mer Rouge.
Le ministère érythréen de l’Information a répondu à Ahmed sans dévoiler son nom, soulignant qu’il ne se laisserait pas entraîner « dans de telles ruelles et plates-formes », tandis que des sources évoquaient des renforts militaires sur le front sud du pays, par mesure de précaution contre une attaque éthiopienne sur le port érythréen d’Assab.
La signature du mémorandum d’accord entre l’Éthiopie et le Somaliland n’a pas apaisé les craintes d’Asmara, surtout après la déclaration du Premier ministre éthiopien, qui a déclaré qu’Addis-Abeba avait perdu son accès à la mer à la suite d’une « erreur historique et juridique ». » après une guerre civile et des complots étrangers, et que le gouvernement éthiopien travaillait depuis des années pour corriger cette erreur.
Ces phrases n’ont pas trouvé un bon écho en Érythrée, car elles ont été interprétées comme une référence à son indépendance de l’Éthiopie en 1993, après une guerre qui a duré trois décennies et qui a conduit à faire de l’Éthiopie l’un des plus grands pays enclavés d’Afrique.
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