
Le sommet de Riyad a manifesté son mécontentement aujourd’hui, samedi, face à l’utilisation par Washington du veto au Conseil de sécurité de l’ONU contre une résolution appelant à nouveau à un cessez-le-feu immédiat à Gaza pour des raisons humanitaires. Le prince Faisal bin Farhan, ministre saoudien des Affaires étrangères, a qualifié le niveau du massacre à Gaza d’inédit et injustifiable.
La délégation ministérielle arabe islamique mandatée par le sommet de Riyad a exprimé son désaccord lors des pourparlers avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken à Washington. Ils ont insisté sur la responsabilité des États-Unis et les ont exhortés à prendre les mesures nécessaires pour inciter Israël à un arrêt immédiat des hostilités.
Le ministre saoudien des Affaires étrangères a déclaré dans une interview avec la chaîne « BBC » que le massacre à Gaza ne pouvait être justifié sous aucun prétexte de légitime défense.
Ben Farhan a souligné que les images choquantes d’enfants tués à Gaza suscitent l’indignation non seulement au sein de la communauté arabe, mais également dans le monde entier, ajoutant que la poursuite de l’opération militaire à Gaza ne sert les intérêts d’aucune partie, y compris Israël.
Le ministre turc des Affaires étrangères a affirmé que les États-Unis étaient les seuls à continuer de soutenir la guerre à Gaza. Il a ajouté que lors de la rencontre avec Blinken, le groupe ministériel a souligné que le système politique américain était désormais impuissant face à Israël, ce qui explique le comportement imprudent de Tel Aviv et sa persistance dans la répression.
En Israël, le ministre des Affaires étrangères, Eli Cohen, a exprimé sa gratitude envers les États-Unis pour l’utilisation du veto au Conseil de sécurité de l’ONU et pour leur soutien continu à la guerre à Gaza.
Cohen a répété les critiques israéliennes à l’encontre du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en raison de ses appels à un arrêt de la guerre israélienne à Gaza, affirmant que Guterres prenait parti pour le mouvement de résistance islamique (le Hamas).
Il est à noter que c’est la deuxième fois que Washington utilise le veto contre un projet de résolution du Conseil de sécurité sur Gaza. La première utilisation remonte à novembre dernier, contre un projet de résolution présenté par le Brésil, appelant à une trêve humanitaire à Gaza.
Pendant ce temps, le groupe ministériel arabe islamique se dirige vers le Canada dans le cadre d’une tournée visant à construire un consensus international en vue de mettre fin à la guerre à Gaza.
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