
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a insisté sur la nécessité d’une pression militaire pour « libérer les détenus et remporter la victoire dans la guerre », au milieu des tractations diplomatiques visant à conclure un nouvel accord d’échange.
Lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre de la Défense Ya’alon et le ministre du Conseil de guerre Gantz, Netanyahu a affirmé leur détermination à « poursuivre le combat jusqu’à l’élimination du Hamas et la libération de nos otages ».
Il a précisé que la pression exercée par l’armée facilitait les efforts de récupération des « otages », soulignant qu’il ne mettrait fin à la guerre ni retirerait les forces israéliennes de Gaza avant d’atteindre les objectifs de la guerre et de libérer les détenus.
Interrogé sur les négociations de libération des prisonniers, Netanyahu a déclaré qu’ils ne discutaient pas des négociations en public, mais menaient celles-ci par le biais du « langage du sang et du feu ».
Gantz a assuré qu’ils feraient tout en leur pouvoir pour libérer leurs compatriotes de Gaza.
La conférence de presse s’est déroulée en parallèle avec des manifestations des familles des prisonniers à Gaza, réclamant l’arrêt de la guerre et des négociations en vue de la libération de leurs enfants.
Selon la correspondante d’Al Jazeera, des milliers de manifestants se dirigent vers l’entrée du ministère de la Défense à Tel Aviv pour y manifester.
Les déclarations de Netanyahu vont à l’encontre de ce que l’organisme de radiodiffusion israélien avait rapporté, à savoir que Tel Aviv étudiait la possibilité de présenter une nouvelle proposition pour la libération de ses prisonniers auprès de la résistance à Gaza.
La radio israélienne a indiqué que cette initiative du gouvernement de Netanyahu faisait suite à l’incident au cours duquel trois soldats prisonniers ont été tués dans le quartier de Shujaiya à Gaza.
La chaîne 12 israélienne a également rapporté que le Conseil de guerre examinerait lors de sa réunion de samedi la conclusion d’un nouvel accord d’échange avec le mouvement de la résistance islamique (Hamas).
La chaîne a cité un responsable politique affirmant que « les prochaines négociations seront plus complexes ».
Dans ce contexte, le site Axios a rapporté de sources informées que le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères qatari Sheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani avaient rencontré le chef du Mossad, David Barnea, vendredi soir à Oslo, la capitale norvégienne, et discuté de la reprise des pourparlers pour garantir la libération des détenus et des prisonniers du Hamas à Gaza.
Le site a également indiqué que le directeur de la CIA et le chef des renseignements égyptiens avaient été informés des détails de la réunion en tant que partenaires dans la tentative de relancer les négociations.
Reuters a rapporté que Barnea était rentré en Israël tôt samedi pour rendre compte à Netanyahu.
Selon Reuters, citant des sources égyptiennes, les responsables israéliens semblent être plus ouverts lors de leurs contacts avec les médiateurs pour parvenir à un nouvel accord de cessez-le-feu et à la libération de prisonniers palestiniens en échange de la libération des prisonniers israéliens à Gaza.
Selon les sources égyptiennes, les responsables israéliens ont apparemment changé d’avis sur certaines des questions qu’ils avaient précédemment rejetées, mais les deux parties n’ont pas approfondi les détails.
Dans un contexte similaire, l’ancien commandant de la brigade Golani Moshé Kaplanski a déclaré que « la libération des kidnappés ne se fait que par le biais d’un accord et non par la pression militaire ».
Hamas a affirmé à plusieurs reprises son refus de discuter de tout accord d’échange de prisonniers sans un arrêt complet des hostilités et de l’agression.
Dans la bataille du Typhon d’Al-Aqsa, les Brigades Al-Qassam, la branche militaire du Hamas, ont réussi à capturer 239 Israéliens, principalement des soldats, et les ont échangés contre des prisonniers palestiniens, y compris des enfants et des femmes, pendant la trêve humanitaire.
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