#ParlonsDuSoudan, #RestonsVigilantsSurLeSoudan : Toutes ces balises, en arabe et en anglais, ont été lancées par les utilisateurs des réseaux sociaux au Soudan pour attirer l’attention sur les violations perpétrées par les forces de soutien rapide à l’encontre des civils, surtout après leur incursion à Wad Madani, la deuxième plus grande ville du Soudan.
Sous ces balises, les activistes soudanais partagent des vidéos illustrant les exactions commises par les forces de soutien rapide, telles que les intrusions dans les domiciles, la confiscation d’argent et la destruction de biens. Ils ont diffusé une vidéo montrant des membres de ces forces s’emparant de sommes considérables dans les banques de la ville de Wad Madani après en avoir pris le contrôle et que l’armée s’en soit retirée, selon leurs dires. Ils soulignent que tandis que le monde est focalisé sur ce qui se passe à Gaza, les forces de soutien rapide commettent les pires exactions contre les habitants de Madani, dans le plus grand silence entourant les événements dans la ville.
Des blogueurs ont publié des extraits montrant le déplacement des habitants de la ville, affirmant que ces scènes ne sont pas liées au déplacement des habitants de Gaza, mais bien de Wad Madani. D’autres ont exprimé leur incapacité à comprendre comment la ville est devenue une proie facile pour les forces de soutien rapide, à l’instar de Khartoum. Ils insistent sur le fait que les déplacés vivront un cauchemar d’exil et de peur, selon leurs propres termes.
Certains suiveurs se demandent si une milice, peu importe son soutien intérieur et extérieur, peut véritablement l’emporter sur l’armée soudanaise. Un médecin soudanais a partagé sur sa plateforme Ex la situation critique du système de santé dans le pays, déclarant : « Effondrement total du système de santé après la catastrophe de Wad Madani qui servait de refuge aux patients. La milice détruit les installations de santé dans toutes les villes, pille le matériel médical, tue et kidnappe des médecins et des professionnels de la santé. Depuis le début de la guerre, plus de 20 centres cardiaques ont fermé leurs portes, pillés et détruits ». Il conclut en implorant : « Sauvez le Soudan ».
Des personnalités publiques ont également réagi aux hashtags lancés par les Soudanais, affirmant que tous les crimes du monde semblent converger vers le Soudan, transformant les biens des gens en larmes, chagrin et condoléances à la mort. Un pays saigne silencieusement, et un peuple implore sans émettre de son.
D’autres commentent qu’au milieu des événements douloureux vécus par leurs compatriotes au Soudan, une obscurité médiatique dissimule la vérité sur les génocides et les changements démographiques majeurs, avec la complicité internationale et régionale de ce qui se passe au Soudan, selon eux. Ils souhaitent que tous les influenceurs, personnalités sportives, politiques et tout média intègre expriment leur solidarité avec le peuple soudanais en ces moments difficiles et les soutiennent pour transmettre l’image de ce qui se passe dans le pays et les aider à mettre fin aux conflits.
Ils ajoutent que le peuple soudanais vit des moments tragiques, difficiles à imaginer et à assimiler mentalement. Les gens y enterrent des vivants à l’ouest du Soudan, et cela ne se limite pas seulement à cela, car il y a également la destruction et le déplacement des habitants de leurs lieux après le viol des femmes et leur vol, soulignant que la situation au Soudan est très tragique et ne diffère en rien de ce qui se passe en Palestine et en Syrie, selon leur expression.
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