
Une porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Margaret Harris, a déclaré aujourd’hui que plus de personnes à Gaza risquent de mourir des suites de maladies que des bombardements si le système de santé dans la région n’est pas rapidement soutenu.
Margaret Harris a déclaré : « En fin de compte, nous verrons un nombre accru de personnes mourir des suites de maladies par rapport aux bombardements si nous ne parvenons pas à reconstruire rapidement ce système de santé ».
Elle a qualifié l’effondrement de l’hôpital Al-Shifa, dans le nord de Gaza, de « tragédie » et a exprimé sa préoccupation quant à la détention de certaines équipes médicales par les forces israéliennes.
La porte-parole a déclaré que l’organisation mondiale est « très préoccupée » par le sort des employés de l’hôpital détenus à Gaza, soulignant la nécessité de respecter leur neutralité en tant que personnel médical.
Le 14 novembre, l’armée israélienne a envahi l’hôpital Al-Shifa, le plus grand complexe médical de Gaza, après l’avoir assiégé pendant plusieurs jours et bombardé ses installations, dont des générateurs électriques et des salles d’opération.
Après cela, l’armée d’occupation a kidnappé le directeur de l’hôpital, Mohammed Abu Salmiya, et cinq membres du personnel médical alors qu’ils transféraient des blessés de l’installation médicale. Des accusations ont été portées contre l’OMS, les accusant d’implication dans leur enlèvement, mais l’organisation a nié détenir des informations sur leur sort.
Le ministère de la Santé de Gaza a ensuite suspendu la coordination avec l’OMS dans les opérations d’évacuation des patients et du personnel médical des hôpitaux du secteur après que l’armée israélienne ait détenu son personnel médical, dont le directeur de l’hôpital Al-Shifa.
Le sort de l’hôpital Al-Shifa a été similaire à celui de la plupart des hôpitaux du nord du secteur, qui sont sortis partiellement ou totalement hors service en raison du siège et des bombardements israéliens.
Avant la trêve humanitaire temporaire le vendredi dernier, l’armée israélienne a mené une guerre dévastatrice à Gaza depuis le 7 octobre, faisant plus de 15 000 martyrs, dont plus de 10 000 enfants et femmes, tandis que près de 7 000 personnes sont toujours portées disparues. Le nombre de blessés a dépassé les 36 000.
Des organisations de santé ont mis en garde contre la propagation de maladies infectieuses et d’épidémies à Gaza en raison de la décomposition des cadavres sous les décombres, ainsi que de la coupure totale de l’eau dans le secteur depuis le début de l’agression israélienne.
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