
L’armée soudanaise a officiellement déclaré aujourd’hui, mardi, le retrait de ses troupes de la ville de Wad Madani, capitale de l’État du Gezira, ce retrait ayant eu lieu lundi. Elle a également indiqué qu’une enquête était en cours pour élucider les raisons de cette décision stratégique.
Dans un communiqué, l’armée a précisé que les forces de la première division s’étaient retirées de Wad Madani hier, lundi, et qu’une enquête approfondie était en cours pour comprendre les circonstances entourant ce retrait soudain.
Le communiqué souligne que les résultats de cette enquête seront soumis aux instances compétentes avant d’être rendus publics.
Hier, lundi, les troupes des Forces de Soutien Rapide sont entrées dans la ville après des affrontements intenses avec l’armée depuis le 16 décembre.
Les Forces de Soutien Rapide ont annoncé que leur commandant, Mohamed Hamdan Dagalo (Hemetti), a émis une décision mardi confiant le commandement de la division à Wad Madani au commandant Abu Aqila Mohamed Ahmed Kikal.
Elles ont souligné dans un communiqué que « la libération de l’État du Gezira des mains des ennemis de notre peuple (faisant référence à l’armée) est une étape vers la libération totale de la patrie et renforce notre engagement à construire un nouvel État soudanais basé sur les valeurs de liberté, de justice, d’égalité et de démocratie ».
Dans le même temps, l’Organisation internationale pour les migrations a rapporté hier, lundi, qu’au moins 250 000 à 300 000 personnes ont fui l’État du Gezira soudanais depuis le 15 décembre en raison des combats entre les Forces de Soutien Rapide et l’armée soudanaise.
Avant le début des hostilités récentes, l’État du Gezira accueillait environ un demi-million de personnes déplacées en provenance de Khartoum et d’autres régions, dont environ 85 000 se trouvaient à Wad Madani.
Avec le déplacement des combats vers le Gezira, la zone de conflit s’étend désormais à neuf États, y compris Khartoum, les cinq États de la région du Darfour, et les trois États de la région du Kordofan.
Depuis la mi-avril de l’année dernière, l’armée soudanaise dirigée par Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de Soutien Rapide dirigées par Hemetti sont engagées dans un conflit qui a entraîné plus de 12 000 morts et déplacé plus de 6 millions de personnes, selon les Nations Unies.
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