
Le mercredi, le Parlement européen et les États membres de l’Union européenne ont conclu un accord après de longues négociations sur une réforme étendue du système d’immigration et d’asile. Cette étape fait suite à l’adoption, mardi dernier, par le Parlement français d’une loi sur l’immigration qui a suscité des débats animés.
La commissaire européenne aux affaires intérieures, Ilva Johansson, a salué l’accord comme une « étape historique » dans la réforme du système d’immigration.
La réforme, composée d’une série de textes, prévoit un renforcement de la surveillance des mouvements migratoires vers l’Union européenne et la création de centres fermés près des frontières pour faciliter le renvoi rapide des demandeurs d’asile dont les demandes ont été rejetées. Elle introduit également un mécanisme de solidarité obligatoire entre les États membres pour aider les pays faisant face à des pressions importantes.
Cet accord politique doit désormais recevoir l’approbation officielle de tous les États membres de l’Union européenne et du Parlement européen.
Cette avancée intervient après la proposition d’un pacte par la Commission européenne en septembre 2020, visant à redéfinir les règles européennes suite à l’échec d’une tentative antérieure en 2016, consécutivement à la crise des réfugiés.
L’objectif est d’adopter définitivement ce groupe de textes avant les élections européennes prévues en juin 2024. La question de l’immigration reste au cœur des débats politiques dans plusieurs pays européens, en raison de la montée des partis d’extrême droite ou populistes.
En France, le Parlement a adopté hier une loi sur l’immigration avec une majorité de 349 voix pour et 186 voix contre, soutenue par l’extrême droite et contestée par la gauche.
Selon la loi, les citoyens binationaux coupables de crimes contre les forces de sécurité peuvent être déchus de leur nationalité française. De plus, les enfants de familles étrangères nés en France peuvent demander la nationalité française entre 16 et 18 ans, à condition de n’avoir commis aucun crime auparavant. Les conditions de regroupement familial sont également devenues plus strictes, et une garantie financière sera exigée des étudiants étrangers venant en France pour étudier, couvrant les frais de retour en cas d’expulsion de leur territoire français.
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