
Les accusations d’Israël à l’encontre de l’Égypte concernant le passage de Rafah continuent de susciter des débats, en particulier sur les réseaux sociaux, où les tweets et commentaires condamnant le détournement de responsabilité de l’occupation israélienne et appelant le régime égyptien à ouvrir le passage se sont multipliés en réponse aux allégations israéliennes.
Le passage de Rafah est le seul corridor pour les Palestiniens de la bande de Gaza vers le monde extérieur, étant le seul que n’occupe pas directement Israël parmi les 7 passages entourant la bande de Gaza.
Depuis les premiers jours de l’agression, les avions israéliens ont bombardé les environs du passage de Rafah à quatre reprises pendant plusieurs jours, touchant directement le côté palestinien et la zone tampon du côté égyptien.
Israël a averti les autorités égyptiennes qu’elle bombarderait tout camion d’aide entrant dans la bande de Gaza via le passage, selon la chaîne israélienne 12.
Cependant, l’Égypte a été surprise vendredi dernier par la déclaration d’un avocat israélien devant la Cour internationale de justice de La Haye, Christopher Staker, affirmant que « l’accès à la bande de Gaza via le passage de Rafah est contrôlé par l’Égypte, et Israël n’a aucune obligation en vertu du droit international à cet égard. »
L’Égypte a répondu aux accusations par le biais du chef du renseignement, Diaa Rashwan, qui a affirmé lors d’une intervention télévisée « que l’Égypte prendra des mesures officielles contre Israël en ce qui concerne les accusations portées contre Le Caire. »
La controverse israélo-égyptienne concernant le blocage de l’entrée des aides aux habitants de Gaza via le passage de Rafah a suscité une réaction importante sur les réseaux sociaux, avec des tweets et des commentaires reflétant certains aspects de l’épisode diffusé dans l’émission « Shabakat » du 14 janvier 2024.
Abdelhamid Yaqoub a écrit : « Il y a le Rafah égyptien et le Rafah palestinien. Personne ne peut s’approcher du Rafah égyptien et Israël le sait, mais le Rafah palestinien est une partie de la Gaza occupée. »
Sami Hassan a tweeté en disant : « L’Égypte fait tout ce qui est en son pouvoir pour le bien de la Palestine… et l’Égypte n’attend personne pour prendre soin d’elle. »
Quant à Abu Shahata, il a demandé à l’Égypte de répondre à Israël en disant : « Si l’Égypte veut contredire la narration de l’occupant, elle n’a qu’une seule action à faire, c’est d’ouvrir complètement le passage et de permettre à tous les camions de passer. Ainsi, l’occupant sera confronté à deux choix, le plus doux des deux étant amère. »
Khaled Mahmoud, dans son tweet, a estimé que « la meilleure réponse logique et pratique est d’ouvrir maintenant le passage sans le fermer du tout, et d’acheminer l’aide à Gaza à la vue et à l’ouïe du monde après avoir informé officiellement la Cour internationale de justice et les organismes internationaux. Cela permettra de surveiller les actions et les réponses de l’entité à cette mesure. »
Il convient de noter que le traité sur la prévention du génocide stipule que « toute partie qui soumet délibérément un groupe déterminé à des conditions de vie visant à sa destruction matérielle a commis un génocide », ce qui a placé ce dossier en tête des items du recours devant la Cour internationale de justice.
Il est à noter que l’Afrique du Sud a intenté une action en justice devant la Cour internationale de justice le 29 décembre dernier, accusant Israël de commettre un génocide contre les Palestiniens dans la bande de Gaza, qui subit une guerre dévastatrice depuis plus de 3 mois, faisant des dizaines de milliers de martyrs et de blessés, ainsi qu’une catastrophe humanitaire sans précédent.
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