Les chiffres des victimes de la famine, qui sévit parmi les habitants de la bande de Gaza, ont enregistré une nouvelle hausse aujourd’hui, vendredi. Alors que les capacités des installations sanitaires dans le territoire ne parviennent pas à atteindre toutes les victimes du massacre de la farine hier, les condamnations continuent de pleuvoir, ainsi que les demandes d’enquête sur ses circonstances.
Le chef du département de soins infirmiers du complexe médical Al-Shifa dans la bande de Gaza a déclaré aujourd’hui que des dizaines de martyrs et de blessés du massacre de la farine, qui a eu lieu hier à la place Al-Nablsi au nord de Gaza, sont toujours sur la plage et nous ne pouvons pas les atteindre. Il a ajouté que l’hôpital a reçu hier les corps de plus de 100 martyrs qui étaient les victimes de ce massacre.
De son côté, le mouvement de résistance islamique Hamas a annoncé aujourd’hui le martyre de 13 enfants dans les gouvernorats de Gaza et du nord en raison de la faim et de la malnutrition, considérant cela comme une « déclaration d’échec pour la communauté internationale et les Nations unies ».
Dans une déclaration sur son compte Telegram, Hamas a déclaré que le martyre des enfants était « une tache honteuse sur le front de l’humanité et un précédent dangereux dans notre époque moderne ».
Hamas a également renouvelé son appel aux Nations unies et aux organisations humanitaires internationales à intervenir d’urgence pour sauver les enfants et les civils de la bande de Gaza, en particulier dans les gouvernorats de Gaza et du nord, appelant ces institutions à « ne pas se plier aux diktats du criminel sioniste qui commet un génocide et un nettoyage ethnique contre notre peuple palestinien ».
En ce qui concerne les réactions internationales face au massacre, l’Afrique du Sud a déclaré aujourd’hui que le meurtre des Palestiniens qui attendaient de l’aide à Gaza constitue une violation des ordonnances intérimaires émises par la Cour internationale de justice dans une affaire dans laquelle Pretoria a accusé Israël de génocide dans la bande de Gaza.
Le ministère des Relations internationales et de la Coopération en Afrique du Sud a déclaré que « l’Afrique du Sud condamne le massacre qui a fait 112 victimes palestiniennes et a blessé des centaines d’autres alors qu’ils tentaient d’obtenir une assistance vitale ».
« Le dernier acte barbare est une autre violation du droit international et des ordonnances intérimaires contraignantes émises par la Cour internationale de justice », a ajouté l’Afrique du Sud.
Quant à la ministre néerlandaise des Affaires étrangères, Hanke Bruins Slot, elle a qualifié de « tragédie horrible » ce qui s’est passé à Gaza lors de la distribution de l’aide, ajoutant que son pays a demandé à Israël des explications à ce sujet.
De son côté, le gouvernement allemand a déclaré aujourd’hui qu’ »une enquête sur les circonstances de la mort de résidents de Gaza qui cherchaient à obtenir une aide humanitaire » était nécessaire et a appelé à un cessez-le-feu « pour des raisons humanitaires ».
La ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a écrit dans un tweet sur son compte sur X « Les gens voulaient des fournitures de secours pour eux-mêmes et pour leur famille et cela s’est terminé par des morts ». Elle a ajouté : « Les rapports venant de Gaza m’ont choqué. L’armée israélienne doit fournir une explication complète sur ce qui s’est passé de la panique et des tirs de masse ».
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