Dans un article publié dans le Financial Times britannique, l’écrivain britannique Tony Barber a affirmé que la guerre en cours dans la bande de Gaza depuis cinq mois perturbait la diplomatie européenne, ébranlait l’opinion publique et enflammait les politiques locales dans chaque pays.
Il a souligné que la réalité amère est que l’Union européenne n’a pas beaucoup à faire pour déterminer les issues du conflit, dont les répercussions se font sentir bien au-delà de l’Europe, notamment aux États-Unis.
L’auteur a également ajouté que la guerre de Gaza a suscité des inquiétudes au sein de la population américaine, et en particulier chez de nombreux électeurs, suite au soutien total de Joe Biden à Israël.
Les conséquences de cette guerre ne sont pas moins graves en Europe, reflétant une nouvelle division politique qui traverse au moins trois groupes au sein de l’Union européenne, révélant un écart croissant entre les positions des gouvernements et l’opinion publique.
Selon l’article, les dommages causés à la diplomatie européenne au Moyen-Orient et au-delà revêtent plusieurs formes. La première est que la guerre à Gaza a porté un coup aux efforts des gouvernements européens pour rallier le reste du monde à soutenir l’Ukraine dans sa guerre « d’autodéfense » contre la Russie.
L’auteur estime que le refus de l’Europe de prendre des mesures concrètes pour freiner les opérations militaires israéliennes à Gaza a renforcé l’accusation selon laquelle l’Occident utilise un double standard, traitant ses efforts de soutien à l’Ukraine comme une lutte pour l’avenir de l’ordre international basé sur des règles, tout en évitant de tenir Israël pour responsable.
Deuxièmement, la guerre remet en question la crédibilité de la « puissance douce » de l’Europe, souvent considérée comme un outil crucial pour un continent qui manque quelque peu de poids militaire.
L’auteur a cité un article de James Lynch de l’organisation Amnesty International, adressé au Conseil européen des relations étrangères, affirmant que la puissance douce de l’Europe découle de sa prospérité économique et de ses valeurs sociales qui y sont liées.
Le troisième modèle de dommages infligés à la diplomatie européenne, selon Barber, réside dans la division entre les gouvernements européens eux-mêmes, comme en témoigne leur vote sur deux résolutions de l’Assemblée générale des Nations unies en octobre dernier.
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