
La carte de la production pétrolière mondiale pour 2023 révèle un changement significatif, avec les États-Unis émergents comme le plus grand producteur au monde, atteignant un pic historique de plus de 13 millions de barils par jour en septembre dernier.
Un rapport publié par le site américain « Oil Price » examine les indicateurs de performance du secteur pétrolier pour cette année dans les cinq principaux pays producteurs, à savoir les États-Unis, l’Arabie saoudite, la Russie, le Canada et l’Iraq. Il met en évidence les défis et les tendances prévues dans ce secteur.
Malgré les prévisions d’une légère réduction des dépenses en 2024, les États-Unis devraient maintenir leur croissance. Même si les producteurs de pétrole américains prévoient une réduction des dépenses de 1% en 2024, on s’attend à ce que les améliorations de l’efficacité opérationnelle permettent une croissance continue de la production grâce aux progrès technologiques ayant conduit à ce pic.
Cette augmentation de la production aux États-Unis impacte considérablement les dynamiques pétrolières mondiales, constituant un défi majeur pour les pays de l’OPEP+, tels que l’Arabie saoudite et la Russie, dans la gestion des prix du marché.
Alors que les États-Unis dominent le classement, dépassant les 13 millions de barils par jour, l’Arabie saoudite, membre clé de l’OPEP, a maintenu une production d’environ 10,2 millions de barils par jour au premier semestre de 2023. Riyad a adopté volontairement une approche de réduction de la production pour stabiliser les marchés et maintenir les prix, ce qui a entraîné une moyenne de production d’environ 9 millions de barils par jour au second semestre de l’année.
La Russie occupe la troisième place sur la liste, étant un allié clé de l’Arabie saoudite dans l’alliance OPEP+. Sa production de pétrole brut est estimée à environ 9 millions de barils par jour. Moscou a décidé de garder secrètes les données sur sa production et ses exportations de pétrole après son intervention en Ukraine, déclarant qu’elle ne divulguerait pas de données détaillées sur le secteur pétrolier, craignant que les pays occidentaux les utilisent pour suivre et entraver les revenus de ce secteur.
La production pétrolière canadienne a atteint un niveau record de 4,86 millions de barils par jour l’année dernière, avec des prévisions de croissance supplémentaire grâce à l’expansion de la production dans de nouveaux sites de la province pétrolifère de l’Alberta. Par conséquent, la production de pétrole brut au Canada devrait augmenter de 8% d’ici 2025.
L’Iraq occupe la cinquième place dans cette liste, maintenant son statut de deuxième plus grand producteur de pétrole de l’OPEP avec une production d’environ 4,3 millions de barils par jour cette année, selon les rapports mensuels de l’organisation.
D’autre part, les États-Unis ont continué à augmenter leur production de pétrole brut, de condensats de pétrole et de gaz naturel liquéfié, atteignant des niveaux records, avec une production américaine de liquides de 21,6 millions de barils par jour en septembre, grâce à l’amélioration des performances de champs situés à terre et en mer.
Le rapport « Oil Price » souligne que l’augmentation des approvisionnements en pétrole des pays non membres de l’OPEP a atteint 1,8 million de barils par jour en 2023, entraînée par les États-Unis, le Brésil, le Kazakhstan, la Norvège, le Mexique, la Guyane et la Chine.
Dans ce contexte de production croissante des pays non membres, la tâche de l’OPEP+ pour contrôler les prix du pétrole sur les marchés mondiaux semble de plus en plus difficile l’année prochaine.
Laisser un commentaire