
Le chef du Conseil souverain et commandant de l’armée soudanaise, Abdel Fattah al-Burhan, a émis des avertissements fermes jeudi soir, promettant de tenir pour responsable toute personne négligente dans les événements récents à Wad Madani, la capitale de l’État du Gezira au centre du Soudan.
S’exprimant devant les officiers de l’armée à Port-Soudan, à l’est du pays, al-Burhan a souligné la nécessité de rendre des comptes pour les événements à Wad Madani. Il a tenu à assurer que les forces armées resteraient unies et fortes, qualifiant l’armée de bouée de sauvetage pour le Soudan.
Le chef militaire a insisté sur la détermination de l’armée, de la police et de la sécurité à éradiquer ce qu’il a appelé « la milice mutinée des Forces de soutien rapide ». Il a déclaré qu’aucune complaisance ne serait tolérée, et que toute personne négligente ou laxiste serait tenue pour responsable.
Al-Burhan a affirmé que, avec la détermination du peuple soudanais et des forces armées, ils continueraient à lutter contre la milice mutinée et ses alliés politiques, soulignant que ces forces ne gouverneraient pas le Soudan sans élections.
Il a averti que ceux qui coopèrent avec les Forces de soutien rapide paieront le prix de leur collaboration. Al-Burhan a exhorté à ignorer les rumeurs visant à discréditer l’armée et à semer la terreur parmi les citoyens.
Parallèlement, il a réaffirmé l’engagement continu envers le processus de négociation, indiquant qu’aucun accord de paix ne serait signé s’il humiliait les forces armées et le peuple soudanais. Il a insisté sur la nécessité d’un cessez-le-feu et sur le départ des rebelles des lieux publics, des hôpitaux et des habitations des citoyens.
Depuis la mi-avril, le Soudan est le théâtre de combats violents entre l’armée sous la direction d’al-Burhan et les Forces de soutien rapide dirigées par Hemeti. Jusqu’à présent, ces affrontements ont causé plus de 12 000 morts et ont déplacé plus de 6 millions de personnes, selon les Nations Unies. Les combats se déroulent dans 9 États, dont la capitale Khartoum, le Gezira, les États du Kordofan et du Darfour.
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