
« Le ministère de l’Information libanais cherche à inscrire les archives de la télévision libanaise, la plus ancienne du monde arabe, sur la liste de la ‘Mémoire du Monde’ de l’UNESCO, dans l’espoir de voir le Liban rejoindre le groupe restreint après l’alphabet phénicien et les fresques archéologiques de la rivière du Chien sur la liste du patrimoine mondial.
La télévision libanaise est étroitement liée à la mémoire collective, de nombreux Libanais se remémorant ‘l’âge d’or’ qu’a connu cet écran dans les années 60 et 70 du siècle dernier, jusqu’à ce que les personnages de ses émissions de divertissement comiques et dramatiques deviennent gravés dans l’esprit de la plupart de ceux qui ont vécu cette époque.
Le programme ‘Mémoire du Monde’, lancé par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture en 1992, vise à éviter la perte du patrimoine documentaire, que l’UNESCO définit comme des collections de documents ‘ayant une valeur importante et permanente, que ces documents soient sur support papier, sonore, visuel, numérique ou sous toute autre forme’.
Le ministre libanais de l’Information, Ziad Al-Mokari, qui a annoncé cette initiative il y a quelques jours, déclare : ‘Nous aspirons à inscrire les archives de la télévision libanaise, car c’est la première télévision du monde arabe, ainsi que la radio libanaise, l’Agence nationale d’information et les études et publications libanaises’. Il ajoute : ‘En raison des faits, nous avons la plus ancienne archive visuelle et auditive du monde arabe’.
Le ministre explique à l’Agence France-Presse que les archives doivent avoir une ‘valeur culturelle et historique’ pour figurer sur cette liste.
Il ajoute depuis le siège du ministère de l’Information à Beyrouth : ‘Nous avons des bandes vidéo remontant à la Seconde Guerre mondiale et aux années 40’, bien que la première pierre de la télévision à la colline Al-Khayat à Beyrouth ait été posée en 1957 et que la télévision ait commencé ses activités en 1959.
Le ministre évoque une collaboration avec le ministère français des Affaires étrangères et l’Institut national français de l’audiovisuel, affirmant : ‘Nous préservons les archives de manière étroite et très sérieuse’. »
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