Une délégation du mouvement de résistance islamique (Hamas) a tenu des pourparlers à Moscou lors de sa deuxième visite du genre depuis le début de la guerre israélienne à Gaza. Le ministère russe des Affaires étrangères a exhorté le Hamas à libérer les détenus.
Dans une déclaration, le ministère a indiqué que le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, a accueilli aujourd’hui vendredi une délégation du Hamas dirigée par Moussa Abou Marzouk, chef du bureau des relations internationales du mouvement. L’accent a été mis sur la confrontation en cours dans la région du conflit israélo-palestinien au milieu de la crise humanitaire dans la bande de Gaza, atteignant des dimensions catastrophiques.
Le ministère a ajouté que « la Russie a souligné la nécessité de libérer rapidement les civils détenus par les factions palestiniennes lors des attaques du 7 octobre 2023, dont trois citoyens russes ».
De son côté, le Hamas a déclaré dans un communiqué que sa délégation avait mené des consultations politiques avec le ministère russe des Affaires étrangères « pour discuter des moyens de mettre fin au cessez-le-feu afin de mettre fin à l’agression contre notre peuple palestinien, et clarifier la position et les politiques du mouvement concernant le dossier des prisonniers de la résistance ».
La délégation a souligné que « les crimes de l’occupation sioniste et son comportement envers notre peuple et les peuples de la région constituent une menace sérieuse pour la sécurité et la paix internationales ».
Hamas affirme que ceux qu’elle détient parmi les prisonniers israéliens à Gaza sont actuellement soit des soldats et des officiers en service ou de la réserve, soit des personnes qui ont déjà servi dans l’armée d’occupation, soulignant qu’elle ne négociera pas leur échange contre des prisonniers palestiniens sauf après la cessation de la guerre israélienne à Gaza.
Moscou avait précédemment accueilli une délégation du Hamas le 26 octobre dernier, quelques semaines après le lancement par la résistance palestinienne de l’opération « Toufan al-Aqsa », suivie de la guerre israélienne à Gaza, faisant des dizaines de milliers de martyrs et de blessés, provoquant une crise humanitaire sans précédent.
Israël avait alors appelé l’ambassadeur russe à Tel Aviv pour lui exprimer sa protestation contre la réception de la délégation du Hamas. Cependant, le Kremlin a défendu sa position en soulignant la nécessité de maintenir des contacts avec diverses parties.
Pendant la trêve et l’échange de prisonniers qui ont duré une semaine jusqu’à la fin de novembre dernier, le Hamas avait annoncé avoir libéré trois détenus détenant la nationalité russe, dont deux femmes, « en réponse aux efforts du président russe Vladimir Poutine et en reconnaissance du soutien russe à la cause palestinienne ».
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