Le journal israélien Haaretz a décrit la « catastrophe de Shayetet » comme une plaie qui ne guérit pas, la qualifiant de l’un des plus grands traumatismes subis par l’élite de l’armée israélienne. Le site Zman Israël a ajouté qu’après des années, il reste encore difficile de comprendre exactement ce qui s’est passé cette nuit-là.
Dans la nuit du 5 septembre 1997, une force spéciale israélienne s’est rendue en profondeur au Liban pour tendre une embuscade à l’un des chefs de file après l’avoir surveillé pendant près de deux mois. La cible se déplaçait de Nabatieh vers le village d’Ansariyeh en suivant un itinéraire précis, et chaque fois qu’elle atteignait un certain point, elle ralentissait en raison d’un trou sur la route. Israël a donc choisi ce point pour exécuter l’assassinat en y plaçant des explosifs.
Le site Zman Israël rapporte qu’un avion de reconnaissance suivait les mouvements de la cible presque quotidiennement. Ce que les Israéliens ne savaient pas, c’est que les images envoyées au siège du ministère de la Défense à Tel-Aviv étaient également transmises au centre d’opérations du Hezbollah.
Naïm Kassem, le vice-secrétaire général du Hezbollah, explique dans l’un de ses livres que l’« Accord d’Avril » – signé entre le Hezbollah et Israël en 1996 – interdisait à l’armée israélienne de cibler les civils, limitant l’affrontement aux seuls résistants. En réponse, l’armée israélienne a adopté une stratégie de pièges et d’embuscades.
Avant l’embuscade d’Ansariyeh, Israël avait réussi à utiliser cette stratégie pour planter une bombe dans la région de Kfour, à Nabatieh, qui a explosé et tué plusieurs combattants au Liban.
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