
Un haut responsable du ministère des Finances israélien a déclaré aujourd’hui que les dépenses d’Israël pour financer la guerre contre la résistance palestinienne pourraient atteindre des niveaux importants, dépassant les prévisions de la Banque d’Israël émises plus tôt cette semaine. Il a souligné que ces coûts ne devraient pas excéder ceux engagés pendant la pandémie de COVID-19, qui s’étaient élevés à environ 50 milliards de dollars.
Le responsable de l’Administration du Contrôleur Général au sein du ministère, chargée de la gestion des finances et de la dette du gouvernement, a déclaré aux journalistes : « Je ne prévois pas que cela dépassera ce que nous avons dépensé lors de la pandémie de COVID, mais je pense que la Banque centrale se montre plus optimiste que nécessaire en ce qui concerne les coûts de la guerre. »
La Banque centrale a évalué en début de semaine que le déficit budgétaire pour 2023 atteindrait 2,3 % du produit intérieur brut, puis augmenterait à 3,5 % en 2024, à condition que le conflit reste circonscrit à la bande de Gaza et ne s’étende pas à d’autres régions.
Pendant la pandémie, Israël avait engagé environ 200 milliards de shekels (50 milliards de dollars) pour faire face à ses retombées.
Hier, le ministre israélien des Finances, Tzachi Hanegbi, a déclaré que le budget actuel d’Israël « n’était plus adéquat » en raison du conflit à Gaza et a annoncé qu’une révision budgétaire serait effectuée. Il n’a pas encore évalué les coûts indirects de la guerre sur l’économie, celle-ci ayant connu une forme de paralysie partielle en raison de la mobilisation des réservistes et des attaques intensives de roquettes palestiniennes. Il a estimé le coût direct de la guerre à un milliard de shekels (250 millions de dollars) par jour.
Hanegbi a exprimé son inquiétude quant à la révision à la baisse des perspectives par Standard & Poor’s, passant de « stabilité » à « négative », mais il a néanmoins affirmé ne pas anticiper un déficit majeur en Israël malgré la situation actuelle.
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