
Mohamed Hamdan Dagalo (Hemetti), le chef des Forces de soutien rapide impliquées dans le conflit avec l’armée soudanaise, est arrivé au Kenya mercredi dans le cadre d’une tournée en Afrique de l’Est. Cette visite intervient dans le contexte d’une intensification des efforts diplomatiques pour engager des négociations de paix entre les parties en conflit au Soudan.
Le président kényan, Uhuru Kenyatta, a accueilli le chef des Forces de soutien rapide et a salué, dans un post sur le site « X », son engagement à mettre fin au conflit au Soudan par le dialogue. Il a ajouté que les pourparlers en cours, dirigés par l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) de l’Afrique de l’Est, devraient aboutir à une solution politique favorisant une paix durable dans le pays.
De son côté, Dagalo a déclaré que les discussions avec Kenyatta se sont concentrées sur les derniers développements au Soudan, ainsi que sur l’examen des causes profondes du conflit et la recherche de solutions pour atténuer la crise et les souffrances du peuple soudanais. Il a déclaré sur le site « X » avoir présenté sa stratégie pour mettre fin aux hostilités et entamer des négociations en vue d’une solution globale.
Cette visite s’inscrit dans le cadre d’une tournée régionale qui a conduit Hemetti en Ouganda, en Éthiopie et à Djibouti au cours de la semaine dernière, marquant ainsi sa première série de visites officielles à l’étranger depuis le début du conflit au Soudan en avril de l’année dernière. Elle intervient également à un moment où l’IGAD, dont Djibouti assure la présidence, intensifie ses efforts pour inciter à la négociation le chef de l’armée soudanaise, le général Abdel Fattah al-Burhan.
Hemetti et al-Burhan n’ont pas eu de rencontre depuis le début du conflit, qui a causé la mort de milliers de personnes, entraînant le déplacement de plus de 7 millions de personnes selon les Nations unies. Une réunion entre les parties en conflit, sous l’égide de l’IGAD, était prévue à Djibouti le 28 décembre dernier mais a été reportée au début de janvier pour des raisons techniques. Jusqu’à présent, les précédentes tentatives de médiation n’ont abouti qu’à des cessez-le-feu de courte durée qui n’ont pas été respectés. Le conflit s’est récemment étendu à l’État du Nil, qui était auparavant à l’abri, devenant un refuge pour près d’un demi-million de Soudanais fuyant la guerre.
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