
Après la frappe stratégique menée par la résistance palestinienne le 7 octobre dernier, le gouvernement israélien a décidé d’intensifier la souffrance des habitants de la bande de Gaza en imposant un siège qui les prive de leurs besoins les plus fondamentaux.
Le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, a annoncé lors de la première journée de l’opération « Tempête d’Al-Aqsa » la coupure de l’électricité et de l’eau à Gaza, tout en fermant tous les passages entre les territoires de 1948 et la bande de Gaza, dont le passage de Kerem Shalom, principal point d’entrée des marchandises.
Le siège s’est étendu également au côté israélien des passages. Le 10 octobre dernier, les autorités égyptiennes ont également annoncé la fermeture du passage de Rafah après des raids de l’aviation israélienne qui ont visé ses portes et ses environs.
Depuis les premiers jours de la guerre, l’Égypte a souligné qu’Israël contrôle effectivement le fonctionnement du passage, avec des opérations d’entrée et de sortie coordonnées avec Israël, et les inspections des marchandises se faisant du côté israélien à Nitzana.
Pendant plusieurs jours, le passage est resté hermétiquement clos malgré les rapports internationaux signalant la détérioration de la situation humanitaire. Le 20 octobre dernier, le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a visité le côté égyptien du passage et a appelé à son ouverture pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire.
Dans un rapport de l’organisation internationale à ce moment-là, environ 3 000 tonnes de marchandises attendaient du côté égyptien en attendant l’autorisation d’entrée dans le secteur.
Après 11 jours de fermeture, seules 20 camions ont été autorisées à entrer dans le sud de la bande de Gaza, que le Secrétaire général des Nations unies a qualifié de « différence entre la vie et la mort pour beaucoup de gens à Gaza ». Le jour suivant, 14 camions sont entrés, équivalant à seulement 3% du volume quotidien moyen de marchandises qui entraient à Gaza avant la guerre.
Le 24 octobre dernier, le nombre de camions autorisés à entrer dans le sud du secteur était de 62 camions, alors que la moyenne quotidienne d’entrée de camions avant la guerre atteignait 500 camions, selon les rapports d’organisations internationales. Deux jours plus tard, une petite équipe de spécialistes de la Croix-Rouge et 10 camions ont été autorisés à entrer.
Selon les rapports des Nations unies, le 29 octobre dernier, 33 camions sont entrés, mais elles ont confirmé en même temps que la nécessité d’augmenter le flux d’aide humanitaire est critique compte tenu de la détérioration de la situation humanitaire déjà précaire, en particulier pour le carburant nécessaire au fonctionnement des équipements médicaux et des installations d’eau et d’assainissement.
L’ »augmentation de l’aide », comme l’ont décrite les organisations internationales, consistant en l’entrée de 26 camions le 30 du même mois, n’a pas changé la réalité humaine amère vécue par le secteur.
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