
Les autorités pakistanaises ont appelé les civils à s’éloigner de la région frontalière avec l’Iran, tandis que les médias pakistanais parlent d’un échec de la médiation chinoise pour apaiser les tensions entre Téhéran et Islamabad.
Le ministre pakistanais des Affaires étrangères, dans une conversation avec son homologue iranien, a reconnu le danger du terrorisme, faisant référence au groupe « Jaish al-Adl ». Cependant, il a souligné que les mesures unilatérales pourraient compromettre la stabilité et la paix dans la région.
Le ministre pakistanais, Shah Mahmood Qureshi, a indiqué que l’attaque missile avait affecté les relations entre le Pakistan et l’Iran, ajoutant qu’Islamabad se réservait le droit de répondre à cette « provocation ».
Le ministre pakistanais des Affaires étrangères a insisté sur le fait que le terrorisme dans la région représente une menace commune nécessitant des efforts coordonnés. Il a souligné que les actions unilatérales pourraient sérieusement compromettre la paix et la stabilité régionales, et aucune nation de la région ne devrait suivre cette voie dangereuse.
Le Pakistan a décidé mercredi de rappeler son ambassadeur de Téhéran, et a empêché l’ambassadeur iranien de retourner à Islamabad, suite à des tirs de missiles par les Gardiens de la révolution dans la région frontalière du Baloutchistan. C’est la troisième attaque de missiles en provenance du territoire iranien en quelques heures, après des frappes en Irak et en Syrie.
Les médias iraniens ont rapporté mardi soir que deux sites appartenant au groupe « Jaish al-Adl » avaient été bombardés « avec des missiles et des drones et ont été détruits », sans préciser la source de ces informations.
L’incident s’est produit à la fin d’une journée au cours de laquelle les Gardiens de la révolution ont lancé 24 missiles sur la Syrie et l’Irak. Un communiqué des Gardiens prétendait qu’ils avaient mené une attaque contre un « centre d’espionnage » israélien à Erbil en Irak lundi. L’Irak a ensuite nié l’existence d’un tel centre d’espionnage sur son territoire.
Le ministère pakistanais des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué que le « violation non justifiée et flagrante » de la souveraineté du Pakistan la nuit dernière constituait une violation du droit international et des principes légitimes des Nations Unies. Il a également informé Téhéran que l’ambassadeur iranien à Islamabad, actuellement dans le pays, « pourrait ne pas revenir pour le moment ». Le Pakistan a également décidé de suspendre toutes les visites de haut niveau prévues avec l’Iran dans les jours à venir, selon le communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Quelques heures après l’attaque, le ministère des Affaires étrangères pakistanais a publié une déclaration condamnant l’attaque iranienne dans les termes les plus forts. Il a averti que l’incident pourrait avoir des « conséquences graves » et a déclaré que la frappe avait « entraîné la mort de deux enfants innocents et blessé trois autres jeunes filles ». Le communiqué a jeté la responsabilité des conséquences sur l’Iran, déclarant que « ce geste illégal et provocateur d’Iran contre la souveraineté du Pakistan a suscité une vive préoccupation ».
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