
L’opération « Tofan Al-Aqsa » a marqué un tournant avec une augmentation notable de l’émigration juive hors d’Israël. Depuis octobre dernier, des milliers de personnes ont quitté le pays, en réaction à l’évacuation des implantations du périmètre de Gaza et aux attaques continues sur Tel Aviv et d’autres villes israéliennes par les roquettes de la résistance palestinienne.
Bien que les gouvernements israéliens aient longtemps mobilisé leurs ressources pour attirer davantage de Juifs en Israël, une tendance d’émigration inverse a émergé ces dernières années. À la fin de 2020, 756 000 Juifs détenant la citoyenneté israélienne avaient déjà quitté le pays, un chiffre qui a augmenté à 900 000 à la fin de l’année dernière, selon les données du Bureau central des statistiques israélien. Depuis le 7 octobre dernier, ces chiffres ont considérablement augmenté.
Selon la chaîne israélienne Channel 12, de nombreux Israéliens ont soumis des demandes d’asile au Portugal après que ce pays ait ouvert ses portes aux Juifs, leur permettant d’obtenir des visas d’asile, à condition qu’ils détiennent un passeport israélien. Le site d’information sur les visas Schengen a également rapporté une augmentation significative de l’intérêt des Israéliens pour l’obtention de la citoyenneté portugaise ainsi que française, allemande et polonaise.
La presse israélienne suggère que la principale raison de cette émigration inverse est la perte du sentiment de sécurité des Israéliens, exacerbée par l’intensification des opérations de résistance palestinienne après l’opération « Tofan Al-Aqsa ». Des préoccupations politiques, notamment la dépendance du gouvernement de Benjamin Netanyahu aux partis religieux et d’extrême droite, ont également contribué à cette tendance.
Piégés par la propagande sioniste, certains commentateurs estiment que les Israéliens quittent le pays parce qu’ils « savent que la vie est courte et qu’ils ne peuvent pas en profiter dans une région instable et dangereuse ».
À la fin de l’année dernière, un mouvement israélien baptisé « Quittons le pays ensemble » a émergé, visant à émettre des passeports étrangers aux Israéliens et à leur offrir des opportunités d’emploi à l’étranger, avec l’objectif initial de transférer 10 000 personnes.
La guerre continue dans la bande de Gaza et l’escalade des tensions à la frontière nord avec le Liban ont renforcé l’activité de ce mouvement qui, via les médias sociaux, offre désormais son aide à tout détenteur d’un passeport israélien, et non seulement à ceux qui ont une double nationalité.
En juillet 1950, Tel Aviv avait adopté la « Loi du Retour », accordant aux Juifs le droit d’immigrer en Israël, de s’y établir et d’obtenir la citoyenneté israélienne, une initiative visant à attirer les Juifs du monde entier vers la Palestine historique.
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