Aujourd’hui, dimanche, ont débuté les travaux de la 21e session du Forum de Doha, qui se poursuit pendant deux jours en présence des chefs d’État et des organisations régionales, afin d’échanger des idées et de faire face aux défis mondiaux actuels, tandis que l’ombre du conflit israélien à Gaza plane sur ses discussions.
Dans son discours au forum, le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères qatari, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, a déclaré que la crise à Gaza a révélé l’ampleur du fossé entre l’Orient et l’Occident, soulignant la nécessité de reconnaître les lacunes dans le système mondial qui permet la perpétuation des conflits.
Le Premier ministre qatari a ajouté qu’il est regrettable que les excuses avancées pour cibler les civils dans la bande de Gaza soient acceptées par certains, soulignant la nécessité de réviser le système international et humanitaire, où la force et la discrimination ne sont pas privilégiées, selon lui.
Il a également souligné l’engagement du Qatar à travailler pour la libération des otages, mais a également souligné la nécessité d’arrêter les bombardements des civils palestiniens dans la bande de Gaza, insistant sur le fait que la libération des otages de Gaza a été réalisée par des négociations, non par des opérations militaires israéliennes, et qu’Israël n’a pas montré de sérieux dans la réalisation de la paix.
De son côté, le ministre des Affaires étrangères jordanien, Ayman Safadi, a déclaré lors de sa participation à l’une des sessions du forum que la politique israélienne insiste sur l’expulsion des habitants de Gaza du territoire, et qu’Israël défie le monde en violant le droit international et en commettant des crimes de guerre, tandis que le monde reste impuissant face à cela.
Safadi a souligné que ce qui se passe dans la bande de Gaza ne peut pas continuer et que la région dans son ensemble est menacée par un danger.
Le Premier ministre palestinien, Mohammed Ishtayeh, a déclaré lors du forum que des sanctions doivent être imposées à Israël et qu’il ne peut pas continuer à violer le droit international et les résolutions du Conseil de sécurité, appelant à une enquête rapide sur les crimes israéliens.
Il a souligné qu’il n’est pas acceptable que l’État d’Israël parle d’éliminer le mouvement de résistance islamique (Hamas), car cela n’arrivera pas, et que le mouvement fait partie du tableau politique palestinien. Il a souligné la nécessité d’une solution politique mettant fin au conflit, selon lui.
Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a également participé au forum, affirmant que l’autorité du Conseil de sécurité et sa crédibilité ont été sapées par l’incapacité à mettre en œuvre la résolution de cessez-le-feu à Gaza. Il a souligné l’utilisation du veto par les États-Unis vendredi dernier contre une résolution appelant à un cessez-le-feu humanitaire dans la bande.
Guterres a souligné que le monde est confronté à la possibilité d’un effondrement du système humanitaire à Gaza avec la poursuite de la guerre israélienne, insistant sur le fait qu’il ne renoncera pas à son appel à un cessez-le-feu à Gaza.
Il a ajouté qu’il n’y a pas de protection efficace pour les civils à Gaza, et que le nombre de victimes de la guerre israélienne est sans précédent. Il a également remercié le Qatar pour ses efforts de médiation ayant conduit à une trêve humanitaire à Gaza qui a duré une semaine, entraînant la libération des otages et une augmentation de l’aide.
Le Directeur général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, a également participé à une session du forum, déclarant que l’agence est au bord de l’effondrement à Gaza, mettant en garde contre un effondrement complet de la situation humanitaire dans la bande.
Lazzarini a affirmé qu’un cessez-le-feu immédiat est nécessaire pour mettre fin à l’enfer sur terre à Gaza, et que la gravité de la situation humanitaire à Gaza dépasse tout ce qu’il a vu dans sa vie, selon ses dires.
De son côté, l’Agence de presse qatarienne a indiqué que le Forum de Doha accordera une importance particulière aux questions de sécurité et de paix internationales, en particulier ce à quoi la bande de Gaza est confrontée en termes d’agression, de destruction et de guerre d’extermination menée par l’occupation israélienne.
Le Forum de Doha est la plus grande plateforme mondiale de diplomatie, de dialogue et de diversité, rassemblant des dirigeants politiques pour discuter des défis mondiaux urgents et visant à formuler des politiques et à fournir des recommandations applicables.
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