
La Commission Internationale de Secours a publié un rapport aujourd’hui, soulignant que les crises humanitaires mondiales vont s’aggraver en 2024. Cette détérioration est attribuée au changement climatique, à l’intensification des conflits armés, à l’augmentation du fardeau de la dette et à la diminution du soutien international. Le rapport met en lumière 20 pays principalement en Afrique qui sont identifiés comme étant exposés au plus grand risque de détérioration de la situation humanitaire l’année prochaine.
Au cours de l’année actuelle, le nombre de personnes nécessitant une aide humanitaire dans le monde a atteint la barre des 300 millions, et le nombre de personnes forcées de quitter leur domicile a augmenté à 110 millions. La première place de la liste d’urgence de la Commission est occupée par le Soudan, suivi des territoires palestiniens occupés et du Soudan du Sud. Les neuf pays d’Afrique au sud du Sahara, le Myanmar et l’Afghanistan en Asie, la Syrie, le Liban et le Yémen au Moyen-Orient, l’Ukraine en Europe, l’Équateur en Amérique du Sud et Haïti dans les Caraïbes complètent la liste.
La Commission souligne que bien que ces 20 régions ne représentent que 10% de la population mondiale, elles englobent 86% des besoins humanitaires mondiaux et 70% des personnes déplacées. La proportion croissante de ces populations fait face à la pauvreté extrême et aux risques climatiques.
Le Soudan, exclu de la liste l’année dernière, occupe la première place en raison du manque d’attention internationale envers les conflits à grande échelle. La bande de Gaza, quant à elle, entre dans la liste pour 2024 en tant que lieu le plus dangereux pour la vie des civils dans le monde.
Le rapport met en évidence la contradiction entre l’amélioration rapide des niveaux de vie dans certains pays africains et l’augmentation des conflits, des coups d’État et de la pauvreté à des taux alarmants. De plus, la menace du phénomène El Niño sur le climat extrême est soulignée.
L’Équateur, qui accueille de nombreux réfugiés vénézuéliens, fait son entrée dans la liste en raison de l’augmentation des taux de criminalité attribuée en grande partie au trafic de drogue. Les conséquences économiques de la pandémie et les risques climatiques aggravent encore la situation.
En Haïti, près de la moitié de la population a besoin d’une aide humanitaire. La Commission est pessimiste quant à l’efficacité des efforts des Nations Unies visant à aider la police à lutter contre les gangs armés pour améliorer considérablement les conditions l’année prochaine.
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