
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a souligné aujourd’hui, vendredi, l’absence de protection efficace pour les civils à Gaza, déplorant qu’il n’y ait aucun refuge sûr dans cette région où 85 % de la population a dû quitter ses foyers sans disposer des nécessités de base pour la vie.
Les déclarations de Guterres interviennent peu de temps avant le vote du Conseil de sécurité des Nations unies sur une demande de cessez-le-feu pour des raisons humanitaires, marquant ainsi la guerre en cours entre la résistance palestinienne et Israël.
Guterres a insisté sur l’engagement continu des Nations unies à fournir une assistance à la population de Gaza, mais il a exprimé des inquiétudes quant à un effondrement potentiel du système de soutien humanitaire dans la région, ce qui aurait des conséquences graves.
Il a souligné que le système de santé à Gaza est en train de s’effondrer alors que les besoins augmentent, que les réserves alimentaires diminuent, et le Programme alimentaire mondial a averti d’un risque imminent de famine. Guterres a insisté sur le fait que les conditions nécessaires pour une distribution efficace de l’aide humanitaire à Gaza ne sont plus réunies.
Le secrétaire général a prédit un effondrement total de l’ordre public à Gaza et a souligné la possibilité d’une pression accrue en faveur de déplacements massifs vers l’Égypte. Il a critiqué les restrictions imposées par Israël, compliquant la tâche des organisations des Nations unies pour répondre aux besoins de la population. Il a même écrit au Conseil de sécurité international, invoquant l’article 99 en raison de la situation critique.
Guterres a exprimé sa crainte que les conséquences des événements à Gaza aient un impact dévastateur sur la sécurité de l’ensemble de la région. Il a souligné que plus de 130 employés de l’ONU ont perdu la vie, marquant ainsi la plus grande perte de vies dans l’histoire de l’organisation internationale, ajoutant que la menace qui pèse sur les employés de l’ONU à Gaza n’a jamais été aussi grave.
De son côté, l’ambassadeur palestinien permanent auprès des Nations unies, Riyad Mansour, a déclaré que l’objectif de la guerre d’Israël contre Gaza est de mettre fin à la question palestinienne et de faire disparaître la paix. Il a souligné que l’État hébreu planifie la purification ethnique à Gaza, le vol des biens du peuple palestinien et son déplacement forcé.
Riyad a insisté sur le fait qu’Israël prétend que sa guerre contre Gaza vise à détruire le Hamas, mais que 70 % des victimes sont des civils, confirmant ainsi que l’objectif d’Israël dans cette guerre est clair : forcer la population à quitter la région.
Quant à la déléguée du Qatar aux Nations unies, Sheikha Alia Ahmed bin Saif Al Thani, elle a réaffirmé le refus des pays du Conseil de coopération du Golfe de toute justification israélienne de son agression contre la bande de Gaza. Elle a appelé la communauté internationale à accroître le soutien humanitaire urgent à la population de Gaza et a salué le succès des efforts de médiation ayant abouti à une trêve humanitaire.
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