
La vague de contestations persiste dans les universités américaines, en lien avec l’agression continue sur la bande de Gaza. La semaine dernière, la manifestation étudiante à Haverford College a pris fin sous la menace de sanctions disciplinaires, tandis que des étudiants de l’Université Brown ont été arrêtés en début de semaine pour avoir exprimé leur désapprobation.
À Haverford College, les étudiants ont entamé un sit-in le 6 décembre dernier, exigeant publiquement de la présidente du collège, Wendy Raymond, qu’elle appelle à un cessez-le-feu à Gaza. Le collège a réagi en menaçant de mesures disciplinaires, arguant que les étudiants perturbaient le bon fonctionnement de l’institution. Les étudiants, de leur côté, estiment que le collège a renié ses valeurs pacifiques.
Simultanément, à l’Université Brown, 41 étudiants ont été accusés de vandalisme après avoir refusé de quitter un bâtiment administratif, réclamant le retrait du soutien de l’administration à l’occupation israélienne. Les autorités universitaires mettent en garde contre des conséquences graves si les étudiants ne respectent pas les règles entourant les manifestations.
Ces manifestations s’inscrivent dans un contexte où les universités américaines invoquent le non-respect des règles par les étudiants pour mettre fin à leurs protestations en faveur de la cause palestinienne, suscitant des critiques quant à une possible atteinte à la liberté d’expression.
Les répercussions se font également sentir suite aux témoignages des présidents d’universités de renom devant le Congrès la semaine dernière. Certains ont été critiqués pour leurs réponses à des questions sur l’antisémitisme et la perception de l’appel au génocide des Juifs en violation des règles universitaires.
La présidente de l’Université de Pennsylvanie a démissionné, suite à une demande de l’administration de l’université, estimant que son opinion sur l’antisémitisme violait les règles dans des contextes spécifiques. Harvard a exprimé son soutien à la présidente de l’université malgré les appels à sa démission.
Cette audition de quatre heures au Congrès a suscité une vive réaction parmi les donateurs, les diplômés, les étudiants et les politiciens, mettant en lumière les tensions croissantes entre les étudiants juifs et musulmans sur les campus universitaires.
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