La Cour de première instance de Tunis a prononcé samedi une peine de 6 mois de prison à l’encontre du dirigeant du Front de Salut, Jawhar Ben Mbarek, pour propagation de fausses nouvelles, suite à une plainte déposée par la Commission électorale.
La sœur de Jawhar, Dalila Ben Mbarek, également membre de l’équipe de défense, a entamé une grève de la faim en signe de protestation contre ce jugement, qu’elle considère comme une injustice envers son frère, résultant d’un procès où les conditions d’un procès équitable n’étaient pas réunies, selon ses dires.
Elle a déclaré que le juge a prononcé son verdict malgré l’absence de son frère à l’audience en raison de son état de santé détérioré suite à une grève de la faim menée avec 4 autres détenus, dans le cadre de ce qu’on appelle l’affaire de complot contre la sécurité de l’État.
Il est à noter que le militant de gauche Jawhar Ben Mbarek est en détention depuis février 2023, et il est l’un des fondateurs du Front de Salut National, principal parti de l’opposition du pays.
Le membre de l’équipe de défense, Ayachi El Hamami, a déclaré que « Jawhar Ben Mbarek a été condamné sans avoir eu la possibilité de se défendre ».
De son côté, le chef du Front de Salut National, Ahmed Najib Chebbi, a commenté en disant : « Une condamnation à 6 mois de prison pour une accusation liée à l’opinion, je suis vraiment choqué ».
Le Front de Salut National regroupe des militants et des partis politiques de divers horizons, dont le parti islamiste Ennahdha, principal opposant du président Kaïs Saied.
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