La compagnie allemande de transport maritime Hapag-Lloyd a annoncé qu’elle ajusterait la route de 25 de ses navires d’ici la fin de l’année afin d’éviter de naviguer en mer Rouge.
Selon un porte-parole de l’entreprise qui s’est exprimé auprès de Reuters, « Environ 25 navires verront leur trajectoire modifiée d’ici la fin de 2023, et d’autres décisions seront prises à la fin de l’année. »
Cette décision de la société allemande fait suite aux attaques répétées menées par le groupe rebelle houthi contre des navires que le groupe prétend être liés à Israël.
Le groupe menace de cibler les navires détenus ou exploités par des entreprises israéliennes en solidarité avec la Palestine, appelant les pays à retirer leurs ressortissants travaillant au sein des équipages de ces navires.
Le porte-parole a précisé qu’un navire de la compagnie avait été attaqué près du Yémen le 15 décembre dernier alors qu’il se dirigeait vers Singapour.
Outre Hapag-Lloyd, des navires exploités par d’autres opérateurs, dont les compagnies concurrentes Maersk et MSC, ont également été attaqués.
Les attaques des Houthis contre les navires liés à Israël ont conduit au changement de trajectoire des navires du détroit de Bab el-Mandeb au cap de Bonne-Espérance, prolongeant le voyage de deux semaines, selon l’Autorité du canal de Suez.
Le président de l’Autorité du canal de Suez a annoncé que 55 navires avaient changé leur itinéraire via le cap de Bonne-Espérance depuis le 19 novembre dernier, date à laquelle les Houthis ont pris le contrôle d’un navire appartenant à un homme d’affaires israélien.
Les prix du fret maritime ont augmenté, les navires étant contraints de naviguer autour de l’Afrique via le cap de Bonne-Espérance, ce qui signifie que le commerce entre l’Est et l’Ouest supportera davantage de coûts, car les navires seront obligés de faire le tour de l’Afrique au lieu du canal de Suez.
Les tarifs de transport maritime vers Israël depuis divers ports chinois ont augmenté à plus de 2300 dollars par conteneur de 40 pieds d’ici le 12 décembre, contre 1975 dollars à la fin de novembre dernier.
Les itinéraires d’expédition autour du cap de Bonne-Espérance sont beaucoup plus longs – environ 7000 milles marins et 10 à 14 jours – par rapport au canal de Suez, et cette route entraîne également des coûts de carburant plus élevés.
Depuis le début de la guerre à Gaza, les taux de fret océanique de la Chine vers les ports israéliens ont augmenté de 46%.
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