
Aujourd’hui vendredi, les audiences se sont poursuivies devant la Cour internationale de justice à La Haye pour discuter des implications juridiques des politiques et pratiques d’Israël dans les territoires palestiniens occupés.
Au cinquième jour des audiences, les représentants de plusieurs pays ont pris la parole sur la plateforme. Un représentant du Qatar a exprimé son refus de la double norme, affirmant que le droit international doit s’appliquer à tous. Il a déclaré qu’Israël entravait toutes les solutions pacifiques, poursuivait l’occupation des terres palestiniennes et menait une politique de ségrégation raciale, en violant flagramment le droit international humanitaire.
Le représentant du Qatar a souligné que l’entreprise israélienne était basée sur la colonisation et l’implantation de colons dans les terres occupées. Il a noté qu’Israël avait profité de la guerre à Gaza pour dissimuler les activités de colonisation à Jérusalem et en Cisjordanie, qui connaissent une situation aussi précaire que celle de Gaza.
Il a souligné que mettre fin au régime d’apartheid exigeait de créer un cadre qui garantisse les droits des Palestiniens, et a soutenu que la Cour était tenue de prendre en compte toutes les opinions considérant l’occupation israélienne comme illégale.
De son côté, le représentant du Sultanat d’Oman a déclaré que l’occupation israélienne travaillait à modifier la composition démographique des territoires occupés, soulignant que le monde avait été témoin aujourd’hui de l’une des pires atrocités commises dans la bande de Gaza.
Il a déclaré que les Palestiniens vivaient sous occupation, répression et humiliation quotidiennes depuis 75 ans, exhortant à examiner les violations d’Israël du droit des Palestiniens à l’autodétermination et à mettre fin à toutes les activités qui empêchent les Palestiniens de jouir de leurs droits.
Pour sa part, le représentant de la Norvège a qualifié le mur de séparation érigé par Israël de violation du droit international et rendant difficile la réalisation de la solution à deux États. Il a accusé Israël d’exploiter les ressources naturelles pour perpétuer son occupation des terres palestiniennes, considérant comme illégal l’annexion de toute terre palestinienne ou l’imposition d’un fait accompli sur le terrain, et a déclaré que la création de colonies dans les terres palestiniennes violait l’article 416 de la Convention de Genève.
De son côté, la représentante de l’Indonésie a affirmé qu’aucun État ne devrait avoir le droit de faire ce qu’il veut aux dépens des États faibles, affirmant qu’Israël évitait les négociations, refusait d’arrêter les projets de colonisation et entravait continuellement les pourparlers de paix et la solution à deux États. Elle a également critiqué les gouvernements israéliens pour leur rejet public du processus de paix et leur mépris des appels du Conseil de sécurité à une résolution pacifique du conflit.
Le représentant du Pakistan a parlé de l’imposition par Israël de faits sur le terrain difficiles à déplacer, accusant Israël de discriminer le peuple palestinien depuis 1967 et de restreindre la liberté de culte des musulmans et des chrétiens à Jérusalem. Il a affirmé que la solution à deux États devait être la base de la paix et a appelé à l’annulation de tous les changements découlant de l’annexion forcée des terres.
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