
Amnesty International a vivement appelé les autorités émiraties à libérer immédiatement tous les détenus retenus de manière arbitraire et à abandonner toutes les charges qui pèsent contre eux. L’organisation a exhorté les Émirats arabes unis à mettre fin à leur répression brutale des droits de l’homme et des libertés, soulignant que le moment était venu pour les Émirats de cesser d’utiliser le système judiciaire comme une arme pour étouffer le mouvement des droits de l’homme dans le pays.
Cette déclaration d’Amnesty fait suite à des informations faisant état d’un « nouveau procès bidon » lancé lors de la conférence climatique, exposant ainsi le mépris flagrant des autorités émiraties pour les droits de l’homme. Selon l’organisation, les autorités émiraties ont commencé un nouveau procès le 7 décembre, impliquant des dizaines d’Émiratis, dont des défenseurs notables des droits de l’homme, des prisonniers d’opinion, et certains ont déjà passé une décennie derrière les barreaux. Ces personnes font maintenant face à des accusations « fabriquées » de terrorisme.
Aïa Magdi, directrice adjointe du bureau régional d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, a déclaré que la tenue de séances d’écoute lors d’un nouveau procès de masse au milieu de ce que les autorités émiraties ont qualifié de la conférence des parties la plus représentative de l’histoire est une incarnation choquante de leur mépris pour les droits de l’homme. Elle a ajouté que le timing semble délibérément destiné à envoyer un message clair au monde selon lequel elles ne toléreront pas les formes les plus élémentaires d’opposition pacifique, et que les autorités n’ont pas l’intention de réformer le bilan déplorable du pays en matière de droits de l’homme.
Le sommet COP28 sur le climat a clairement mis en lumière la peur et la répression qui entravent l’opposition aux Émirats arabes unis, dans le contexte de l’interdiction de manifester dans la zone verte, soumise à la juridiction purement locale des Émirats, où les militants craignent l’application des lois criminalisant la critique du gouvernement. Selon l’organisation, le nouveau procès de groupe est une tentative collective de plus de 80 accusés, y compris d’anciennes victimes de procès de groupe comme Mohamed Al-Siddiq, le père de la défunte défenseure des droits humains émiratie Alaa Al-Siddiq, et des prisonniers d’opinion tels que Khaled Al-Nuaimi, Hadeef Al-Owais, Nasser bin Ghaith et Sultan Al-Qasimi, ainsi que des vétérans des droits de l’homme comme Ahmed Mansoor et Mohammed Roken.
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