
Les pluies ont semé la panique parmi les déplacés de la province de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Reem Al-Saqa, une déplacée de 36 ans, à l’intérieur d’un centre d’hébergement géré par l’UNRWA, s’est précipitée pour récupérer ses vêtements qu’elle avait suspendus pour sécher au lever du jour, mais ils étaient trempés par les pluies.
Assise à l’intérieur d’une petite tente érigée dans la cour du centre d’accueil, Al-Saqa pleure amèrement en constatant que ses vêtements sont complètement mouillés. Les déplacés, conséquence de la guerre israélienne contre Gaza, endurent des conditions indescriptibles, ayant été témoins de toutes les formes de tourments.
La déplacée de Gaza décrit sa situation en disant qu’il n’y a aucun abri pour les protéger, aucun mur pour atténuer le froid, et que la pluie aggrave leur souffrance tout en détruisant les biens durement acquis.
Dans la région de Al-Mawasi à l’ouest de Khan Younis, au sud de la bande de Gaza, les déplacés tentent de survivre dans des tentes qui ne les protègent pas du froid hivernal et qui se retrouvent rapidement inondées dès les premières gouttes de pluie.
Akram Al-Ghazali, jeune déplacé du nord de Gaza, tente de soulager sa situation en recouvrant sa tente improvisée de morceaux de nylon. Cependant, les légères couvertures qu’il possède sont rapidement trempées par la pluie.
Les déplacés de Jabalia, comme Al-Ghazali, portent avec eux le peu de vêtements et de bagages qu’ils ont pu emporter, espérant un retour chez eux une fois la souffrance actuelle terminée, si leur maison existe toujours.
Avec l’arrivée de l’hiver, les déplacés ont un besoin urgent d’assistance humanitaire, tandis que des appels internationaux pressent pour une intervention rapide et une augmentation des quantités d’aide.
Bilal Al-Hato, déplacé de 45 ans qui réside avec sa famille dans une maison en construction à l’ouest de la ville de Deir Al-Balah, au centre de la province, explique que le plus difficile dans cette agression est de devoir faire face aux bombardements, à la peur, à la pluie et au froid simultanément, dépassant la capacité humaine à supporter.
Al-Hato tente de surmonter la faim avec de petites quantités de nourriture, mais la peur et le froid sont des sensations incontrôlables, indépendantes de la volonté humaine.
Des milliers de Palestiniens continuent de fuir différentes régions de la bande de Gaza pour échapper aux bombardements et aux opérations militaires terrestres menées par l’armée israélienne.
Depuis le 7 octobre, l’armée d’occupation mène une guerre dévastatrice contre Gaza, laissant jusqu’à présent 18 412 morts et 50 100 blessés, principalement des enfants et des femmes selon des sources palestiniennes, et causant d’énormes destructions des infrastructures et une catastrophe humanitaire sans précédent, selon des sources des Nations unies.
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