
Un article du journal britannique « The Times » a révélé qu’une divergence d’opinion au sein du Parti travailliste britannique était apparue concernant le soutien à un cessez-le-feu à Gaza, malgré la position de son chef, Keir Starmer.
Selon ce rapport, plusieurs membres du parti, dont la députée Shabana Mahmood, ministre de la Justice dans le gouvernement de l’ombre travailliste au Royaume-Uni et le seul membre musulman de ce gouvernement, ne partagent pas l’avis de Starmer.
Il est à noter que 34 conseils locaux affiliés au Parti travailliste soutiennent activement un cessez-le-feu, tout comme un quart des députés du parti à la Chambre des communes et plus de 20 membres du gouvernement de l’ombre.
Ces dissidents prévoient de se réunir afin de faire pression sur la direction du Parti travailliste pour qu’elle change de position et soutienne un cessez-le-feu, ce qui pourrait accentuer les tensions internes au parti et affaiblir l’autorité de Starmer.
Le rapport signale également des divergences d’opinion au sein du parti, notamment les accusations d’utilisation d’un langage « antisémite » par le député Andy McDonald, un allié de l’ancien chef du parti, Jeremy Corbyn, lors d’une manifestation où il a déclaré : « La Palestine sera libérée de la rivière à la mer. »
D’autre part, John McDonnell, ancien conseiller de l’ombre sous le leadership de Corbyn, a défendu le droit des députés du Parti travailliste à utiliser ce langage, arguant qu’il exprimait la quête de justice pour les Palestiniens.
Starmer maintient sa position en refusant de soutenir un cessez-le-feu, préférant une « trêve humanitaire » qui autoriserait l’acheminement de fournitures et de biens essentiels vers Gaza, une position en adéquation avec celle du gouvernement britannique.
Starmer justifie sa décision en soulignant le droit à l’autodéfense d’Israël et la nécessité de prévenir les attaques du mouvement de résistance islamique (Hamas), telles que celle survenue le 7 octobre de cette année.
Certains ministres de l’ombre soutiennent la position de Starmer, parmi lesquels Peter Kyle, ministre des Sciences, affirmant que les conséquences d’un cessez-le-feu ne sont pas claires, et que la trêve humanitaire est alignée sur la position des États-Unis et de l’Union européenne. Il souligne que la situation à Gaza requiert un soutien immédiat et que suspendre temporairement les hostilités contribuera à atteindre cet objectif.
Le rapport met en lumière la montée en puissance des opposants à Starmer, attirant de nouveaux partisans, y compris 13 membres de la direction du parti à la Chambre des communes. De plus, 39 délégués du Parti travailliste, parmi lesquels Imran Hussain, ont signé une proposition parlementaire en faveur d’un « cessez-le-feu immédiat et d’une désescalade » à Gaza.
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