
Selon le Financial Times, bien que le Hamas et Israël soient des adversaires farouches, ils partagent certaines convergences. Aucun des deux, affirme l’article, ne montre un réel intérêt pour la « solution à deux États », et ni le gouvernement israélien ni le Hamas ne manifestent de volonté d’arrêter les hostilités à Gaza malgré les dégâts considérables, comme l’indique l’auteur.
Gideon Rachman, l’auteur de l’article, suggère toutefois que les combats cesseront à un moment donné. Il souligne que le jour suivant, le monde sera confronté à des questions cruciales : qui prendra en charge la reconstruction de la région, qui exercera le contrôle et comment sera-t-elle approvisionnée ?
Même si l’administration du président américain Joe Biden exclut la possibilité qu’Israël reprenne le contrôle de la bande de Gaza, les relations entre Israël et les Nations unies se sont détériorées. Par conséquent, l’article avance que l’ONU pourrait hésiter à élargir ses responsabilités à Gaza.
Face à l’absence d’une alternative plus viable, les États-Unis, selon l’auteur, travaillent à restaurer l’autorité palestinienne, officiellement responsable de certaines parties de la Cisjordanie occupée, afin d’administrer à nouveau Gaza. Cependant, il souligne que cette autorité est « faible, corrompue et manque de crédibilité, une réalité reconnue également par Israël et le Hamas ».
En ce qui concerne les financements, Gideon Rachman indique avoir entendu des responsables de haut niveau de l’Union européenne affirmer clairement que l’Europe ne financera pas la reconstruction de Gaza. Parallèlement, le Congrès américain semble remettre en question toutes les formes d’aide étrangère.
Ainsi, l’auteur suggère qu’il pourrait ne pas y avoir de solution à la catastrophe à Gaza sans parvenir à un accord sur une solution politique à long terme, telle que la solution à deux États.
Cependant, il souligne que les conditions actuelles pour la solution à deux États sont bien pires qu’en 1991, avec un nombre de colons en Cisjordanie dépassant les 500 000 aujourd’hui par rapport à moins de 100 000 à l’époque. En outre, le « camp de la paix » qui prévalait alors semble avoir cédé la place à des discussions israéliennes sur « l’effacement de Gaza », ce qui soulève des préoccupations encore plus grandes du côté palestinien après la perte de plus de 18 000 vies.
Malgré cela, l’auteur note que le gouvernement israélien n’a pas proposé de vision à long terme pour la question israélo-palestinienne depuis l’attaque d’octobre dernier. Cette absence pourrait être due à une concentration sur la destruction du Hamas ou à une stratégie gouvernementale visant à forcer les habitants de Gaza à se réfugier en Égypte, une proposition rejetée à plusieurs reprises par l’administration Biden et l’Égypte.
En conclusion, Gideon Rachman suggère que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, pourrait espérer ouvrir de nouvelles opportunités si Donald Trump revenait à la Maison Blanche suite à une victoire éventuelle aux prochaines élections présidentielles.
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