
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a souligné que les actions du Hamas le 7 octobre dernier ne sont pas survenues sans raison, précisant que Moscou maintient exclusivement des contacts avec la branche politique du mouvement.
Lors d’une intervention en ligne dans le cadre du Forum de Doha 2023, Lavrov a affirmé que Moscou dialogue uniquement avec l’aile politique du Hamas et que « ces échanges ont permis de conclure un accord sur la libération de détenus, auquel Israël a réagi de manière positive ».
« Nous entretenons des relations avec la branche politique du Hamas. Nous avons eu des contacts avec ses représentants à Doha pour négocier le sort des otages, y compris nos concitoyens, ainsi que des citoyens de plusieurs pays voisins de la Russie et d’autres nations. Nous avons réussi à parvenir à un accord, et la réaction d’Israël a été positive », a ajouté Lavrov.
Le ministre russe a affirmé que la Russie continuerait à exercer des pressions politiques pour parvenir à un cessez-le-feu humanitaire dans la bande de Gaza, soulignant que les décisions relatives à la crise humanitaire à Gaza et à leur traitement nécessitent une surveillance sur le terrain.
Dans des déclarations antérieures, Lavrov avait appelé à la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies en faveur de la création d’un État palestinien, sur la base des principes adoptés par l’ONU.
Lors d’une session du Forum de Doha, le commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, a qualifié la situation humanitaire à Gaza de catastrophique. Il a appelé à un cessez-le-feu pour mettre fin à ce qu’il a décrit comme « l’enfer à Gaza ».
Lazzarini a déclaré : « C’est la pire chose que j’aie vue de ma vie, la situation la plus désastreuse que j’aie jamais vue. Pas seulement pour moi, mais pour tous ceux qui ont vu la scène, comme l’a dit le Secrétaire général des Nations unies. »
Il a ajouté : « Il y a eu un déplacement massif, dans quel contexte pouvons-nous voir cela ? Nous avons plus d’un million de personnes vivant dans des abris surpeuplés sous le drapeau des Nations unies. Les gens viennent à nous cherchant protection, et cette protection n’est en aucun cas disponible dans la bande de Gaza. Cette situation est catastrophique. »
De son côté, Ted Chaiban, directeur exécutif adjoint du secteur humanitaire à l’UNICEF, a déclaré qu’il n’y avait pas de lieu sûr à Gaza et qu’il était impératif de mettre fin au cessez-le-feu et de fournir une aide d’urgence.
Ted Chaiban a ajouté, lors d’une interview avec Al Jazeera, que la violence subie par les enfants de Gaza était sans précédent et inacceptable et devait être arrêtée.
Depuis le 7 octobre dernier, l’armée israélienne mène une guerre dévastatrice à Gaza, faisant jusqu’à présent plus de 17 000 morts et près de 48 000 blessés, principalement des enfants et des femmes, avec des destructions massives et une crise humanitaire sans précédent, alors que des centaines de milliers de personnes sont déplacées à la recherche de zones sûres.
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