
La cour d’appel fédérale aux États-Unis a levé, vendredi dernier, une grande partie des restrictions empêchant l’ancien président américain, Donald Trump, de s’exprimer publiquement dans le cadre de l’affaire sur la manipulation des élections présidentielles de 2020.
La juge Patricia Millett, auteure de l’avis unanime rendu par un comité de trois juges de la cour d’appel de Washington, a souligné l’importance de ce que Trump peut dire, affirmant qu’il doit se soumettre aux mêmes procédures que tous les autres accusés criminels, en raison de l’intérêt public.
La cour d’appel a estimé que les déclarations de Trump, qui critiquent les participants au procès, représentent une menace pour l’intégrité des procédures pénales.
Par ailleurs, la cour a levé les restrictions concernant les commentaires de Trump sur le procureur spécial Jack Smith, tout en lui interdisant d’attaquer publiquement les témoins potentiels, les autres procureurs généraux ou les employés de la cour, ainsi que les membres de leurs familles.
Précédemment, la juge Tanya Chutkan avait interdit à l’ancien président, considéré comme le favori pour la nomination du Parti républicain à la prochaine élection présidentielle, de faire des déclarations attaquant le procureur spécial qui avait intenté une action contre son ingérence électorale précédente, ainsi que d’autres procureurs et employés de la cour, ou les témoins potentiels, avant le début du procès en mars prochain.
Trump a fréquemment qualifié le procureur spécial Smith de « mégalomane » et a ouvertement accusé la juge Chutkan d’être partial en sa défaveur.
D’un autre côté, les avocats de Trump ont argué que les restrictions imposées aux déclarations allaient à l’encontre de la Constitution et des garanties du Premier Amendement, qui protègent la liberté d’expression.
L’ex-président a également critiqué la décision de la cour d’appel sur sa nouvelle plateforme « Truth Social », affirmant qu’il pouvait être attaqué par d’autres, mais n’avait pas le droit de « répliquer de la même manière ».
Des restrictions avaient été instaurées à l’encontre de Trump pour limiter ses déclarations publiques lors de son procès actuel devant un tribunal civil à New York, où il est accusé de gonfler la valeur de ses biens immobiliers après avoir diffamé l’avocat principal du juge en ligne.
Trump fait actuellement face à des accusations fédérales de mauvaise manipulation de documents hautement confidentiels après son départ de la Maison Blanche, ainsi qu’à des accusations en Géorgie pour avoir tenté d’annuler les résultats des élections de 2020 remportées par le démocrate Joe Biden.
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