
Les États-Unis ont décidé, ce jeudi, d’imposer des sanctions à l’encontre de 13 individus et entités qu’ils accusent d’avoir détourné des dizaines de millions de dollars, provenant de la vente de produits iraniens, vers le groupe Houthi au Yémen.
Cette décision de Washington est motivée par la crainte que ces fonds renforcent la capacité des Houthis à mener des attaques contre Israël. Les autorités américaines affirment que les Houthis ont ciblé des navires liés à Israël, en représailles à la récente guerre israélienne dans la bande de Gaza.
Brian Nelson, sous-secrétaire au Trésor américain en charge des questions de terrorisme et de renseignement financier, a souligné que « les Houthis continuent de recevoir un soutien financier de l’Iran, ce qui n’est pas surprenant : cela se traduit par des attaques contre des infrastructures civiles, des navires commerciaux, des perturbations dans la sécurité maritime et une menace pour le commerce international ».
Il a également expliqué que le soutien financier de Téhéran permet aux Houthis de « lancer des attaques contre l’infrastructure civile en Israël et contre des navires commerciaux en mer Rouge et dans le golfe d’Aden ». Les attaques, provenant des zones contrôlées par les Houthis au Yémen, menacent également les navires de guerre américains opérant dans les eaux internationales, selon un communiqué du département du Trésor.
Le département précise que les fonds obtenus par les Houthis proviennent de la « vente et de l’expédition de produits iraniens », transférés avec le soutien des Gardiens de la révolution, via un réseau complexe de sociétés de change et d’entreprises opérant dans plusieurs pays, dont le Liban, la Turquie, les Émirats arabes unis, ainsi que les îles Saint-Kitts-et-Nevis situées dans la mer des Caraïbes.
Les personnes et entités visées par ces nouvelles sanctions, selon l’administration américaine, font partie du réseau « Saeed al-Jamal », déjà sanctionné par les États-Unis depuis juin 2021. Washington décrit Saeed al-Jamal comme une « pièce maîtresse du flux d’argent iranien vers les Houthis ».
Ces sanctions impliquent le gel des avoirs des 13 individus et entités aux États-Unis, ainsi que de ceux des entités qu’ils possèdent en totalité ou en partie. De plus, ils seront interdits de mener des transactions commerciales avec les États-Unis. Les Houthis ont précédemment revendiqué avoir mené plusieurs attaques avec des drones, des missiles balistiques et d’autres engins volants contre Israël et les navires liés à Israël en mer Rouge, en réponse à la guerre israélienne dans la bande de Gaza, qui a causé d’importants dégâts et des pertes humaines considérables.
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