
Plusieurs nations africaines vivent actuellement des événements majeurs et des changements qui laissent présager des transformations politiques imminentes. Parmi ces développements, des tentatives de coup d’État et des affrontements violents se déroulent, mais leur importance, tant sur le plan local que régional, semble échapper à une couverture médiatique déjà peu intéressée par les politiciens occidentaux.
Les coups d’État et les conflits en Afrique attirent généralement une attention internationale considérable en raison de l’entrelacement des intérêts et de la quête de nouvelles zones d’influence. Cependant, les récents développements liés à l’agression israélienne dans la bande de Gaza au cours des deux derniers mois semblent avoir monopolisé l’attention des puissances occidentales, absorbées par la mobilisation de soutien financier et moral en faveur de Tel-Aviv.
Le 28 novembre dernier, la Sierra Leone a été le théâtre d’une tentative de coup d’État militaire, marquée par des heures de fusillades à Freetown, au cours desquelles 13 soldats ont perdu la vie. Un entrepôt d’armes a été visé dans le nord de la capitale, et les putschistes ont pris d’assaut la grande prison, permettant à des dizaines de détenus de s’échapper.
Cette tentative de coup d’État a été dirigée par des militaires en service non loyaux au président Julius Maada Bio, avec la complicité de certains soldats à la retraite. Cependant, les dirigeants occidentaux n’ont pas accordé d’attention significative aux événements en Sierra Leone, même après l’annonce du rétablissement de l’ordre par le chef de l’armée et la déclaration du président à la télévision officielle, rassurant les citoyens sur le retour à la normalité.
Lundi dernier, le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, a annoncé la dissolution du Parlement, trois jours après une tentative de coup d’État avortée.
Les Nations unies et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont condamné la tentative de coup d’État en Guinée-Bissau et l’ingérence de l’armée dans la vie politique, tandis que l’Union européenne n’a pas encore commenté l’événement.
D’autre part, le Niger a annoncé la fin de sa coopération militaire et sécuritaire avec l’Union européenne, qui participait à la « lutte contre le terrorisme » dans la région. Cette annonce intervient alors que Younoussi Bakou, le vice-ministre de la Défense russe, effectuait une visite à Niamey, où il a rencontré le chef du Conseil militaire, le général Abdoul-Rahmane Tani, ainsi que d’autres chefs militaires.
Le 2 décembre de cette année, le Niger et le Burkina Faso ont annoncé leur retrait du « Groupe des cinq pays du Sahel », auquel le Mali s’était retiré en 2022.
Le Groupe des cinq pays du Sahel est une organisation régionale créée en 2014 sous l’égide de Paris dans le but de lutter contre les groupes armés dans la région du Sahel et du désert, comprenant la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad.
Auparavant, le Mali, le Niger et le Burkina Faso avaient signé un accord pour créer un nouveau bloc appelé « l’Alliance des pays du Sahel ».
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