
Les réserves des centres de recherche israéliens à l’égard de la position chinoise sur l’agression à Gaza suscitent de plus en plus de critiques. Cette situation survient dans un contexte où Pékin s’abstient de condamner le Hamas, incitant plutôt les parties belligérantes à la retenue, comme l’a souligné le ministère chinois des Affaires étrangères.
Israël manifeste également son désaccord envers la Chine, notamment en raison de son insistance sur la nécessité d’une résolution complète et équitable basée sur la solution à deux États. De plus, la Chine a exercé son droit de veto au Conseil de sécurité aux côtés de la Russie pour bloquer une résolution américaine condamnant le Hamas et ne préconisant pas un cessez-le-feu, une décision saluée par le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, dans une déclaration officielle.
La visite prévue du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, à Pékin pour discuter du renforcement de la coopération économique, après la visite du président palestinien Mahmoud Abbas en juin, semble désormais compromise. Cette démarche s’inscrivait dans les efforts de Pékin pour jouer un rôle de médiateur dans la question palestinienne, après sa participation à la médiation entre l’Arabie saoudite et l’Iran.
La première réaction israélienne à la position chinoise sur Gaza a été marquée par l’adhésion de Tel-Aviv, en octobre dernier, à la condamnation des actions des autorités chinoises envers les habitants de la région du Xinjiang, aux côtés de 50 autres pays à l’ONU. L’écart politique entre les deux parties devrait s’accentuer, rompant avec la tendance des dernières décennies.
Bien qu’Israël ait reconnu la Chine en 1950, les relations entre les deux pays ont été constamment affectées par des influences extérieures, empêchant l’établissement de relations officielles pendant plus de 40 ans. En 1951, sous la pression des États-Unis lors de la guerre sino-américaine en Corée, ces relations ont été gelées.
Le leader chinois, Mao Zedong, avait adopté une position considérant qu’ »Israël et Taiwan sont les deux bases de l’impérialisme en Asie, où l’Occident a établi Israël contre les Arabes et Taiwan contre la Chine », selon ses termes. Ainsi, Pékin et Tel-Aviv sont restés opposés l’un à l’autre pendant la Guerre froide.
En revanche, Pékin a appelé l’Organisation de libération de la Palestine à envoyer une mission quasi-diplomatique, la première dans un pays non arabe, et a reconnu en 1988 l’État de Palestine. Cependant, avec l’amélioration des relations sino-américaines et la conclusion de l’accord de paix entre l’Égypte et Israël en 1979, les relations sino-israéliennes ont commencé à s’améliorer, aboutissant à l’établissement de relations diplomatiques en 1992 après la chute de l’Union soviétique et la conférence de Madrid sur la paix entre les pays arabes et Israël.
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