
Les autorités libyennes ont récemment libéré quatre ressortissants palestiniens liés au mouvement de résistance palestinienne, le Hamas, après une détention prolongée de huit ans. Ces individus étaient accusés de constituer une organisation secrète étrangère sur le sol libyen, de détenir des armes, de comploter contre la sécurité de l’État et de faire transiter des armes vers le Hamas dans la bande de Gaza.
Selon les médias libyens rapportés hier, vendredi, la Turquie aurait joué un rôle déterminant dans la libération de ces détenus, ce qui explique leur transfert à Istanbul à bord d’un avion privé après leur libération.
Les condamnations sévères prononcées par le tribunal libyen le 21 février 2019 avaient touché Marwan Abdelkader Al-Ashqar, à la tête d’une entreprise technologique à Tripoli depuis des années, son fils Baraa, Muayad Jamal Aabed et Naseeb Mohammed Shabir, tous employés à temps partiel dans la même entreprise.
Ces Palestiniens avaient été arrêtés le 6 octobre 2016 dans leurs domiciles à Tripoli par un groupe armé qui les avait ensuite incarcérés dans la prison d’al-Rada, près de la région de Maitika à Tripoli.
À ce jour, aucune réaction officielle du gouvernement libyen n’a été enregistrée concernant cette libération. Cependant, des médias ont diffusé des images et des noms des personnes libérées à bord d’un avion privé.
Al-Jazeera a tenté de contacter des responsables du Hamas en Turquie, mais ces derniers ont refusé de commenter l’incident tout en confirmant l’arrivée des quatre Palestiniens à Istanbul tôt vendredi matin.
La chaîne Al-Jazeera a également recueilli le témoignage d’un proche des personnes libérées, confirmant la libération de son parent et de trois de ses camarades détenus dans la prison d’al-Rada à Tripoli depuis 2016. Il a ajouté que les familles avaient eu vent de la décision de libérer les détenus depuis environ un mois.
Le Hamas, de son côté, avait précédemment condamné le procès des quatre Palestiniens, les décrivant comme des individus étudiant en Libye dans le but de subvenir à leurs besoins quotidiens, avec pour objectif principal de libérer leur terre et de retourner dans leurs foyers et leur patrie.
Des analystes politiques proches du Hamas ont interprété l’arrestation de ces quatre individus, accusés de faire passer des armes au Hamas dans la bande de Gaza, comme une concession de la part de la Libye aux demandes des États-Unis.
Lors d’une conférence de presse en septembre 2017, le chef du département des enquêtes au bureau du procureur général de Tripoli, Sadiq al-Sour, avait déclaré que les détenus avaient révélé des secrets liés à la sécurité de l’État, violé la souveraineté libyenne et fait passer des armes à des pays voisins, en particulier l’Égypte.
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