
Le Conseil de sécurité des Nations unies devrait se prononcer aujourd’hui, vendredi, sur la résiliation de la mission politique de l’ONU au Soudan. Cette décision fait suite à la demande formulée plus tôt ce mois-ci par le ministre soudanais des Affaires étrangères, qui a qualifié les performances de la mission de « décevantes ». Le projet de résolution examiné révoque le mandat de la mission, connue sous le nom de Mission des Nations unies intégrée de soutien à la transition au Soudan (MINUTS), à partir du 3 décembre, exigeant la cessation de ses activités au cours des trois prochains mois.
Même si la mission politique prend fin, une équipe de l’ONU restera sur place pour continuer à fournir une assistance humanitaire et au développement. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a vivement critiqué les dirigeants soudanais, affirmant que « deux généraux se moquent totalement des intérêts de leur peuple ». Il a clairement indiqué que cette situation était une erreur de leur part, sacrifiant les intérêts de la population à un conflit purement pour le pouvoir.
L’émissaire spécial des Nations unies pour le Soudan, Volker Perthes, avait déjà annoncé sa démission en septembre dernier après que le Soudan ait exprimé son désaccord avec sa présence. Les divergences entre les parties en conflit ont attisé les flammes du conflit au bout de trois mois. Antonio Guterres a récemment nommé Ramtane Lamamra, un diplomate algérien expérimenté, en tant qu’envoyé personnel au Soudan. La résolution du Conseil de sécurité encourage toutes les parties à coopérer avec le nouvel envoyé.
Une guerre a éclaté le 15 avril entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide, une entité semi-militaire. Ce conflit a été précédé par des semaines de tensions croissantes concernant un plan de fusion des forces dans le cadre des efforts pour passer d’un gouvernement militaire à un gouvernement civil démocratique.
Laisser un commentaire