
Selon le Jerusalem Post, il est devenu évident que le Hamas détermine la trajectoire de la guerre psychologique depuis le premier jour de l’agression sur Gaza, prenant l’initiative dans cette arène tandis qu’Israël tarde à réagir.
Depuis le début de l’agression sur Gaza le 7 octobre dernier, la guerre psychologique est devenue un champ de bataille supplémentaire entre les deux parties, selon le journal. Dans un contexte où le déséquilibre militaire penche clairement en faveur d’Israël, « Hamas n’a d’autre choix que d’investir davantage dans la guerre psychologique », dominée par les questions de libération des otages et de réunification des familles.
Gali Yafitz, du département des sciences de l’information de l’Université Bar Ilan en Israël, souligne que « Hamas comprend les points faibles d’Israël et les utilise de manière sarcastique et manipulatrice ». Il ajoute que « cette guerre est la plus médiatisée sur Internet au monde. Nous voyons les deux côtés utiliser la sphère électronique de manière extrêmement précise pour communiquer entre eux et avec le reste du monde ».
Selon lui, « il y a eu une utilisation délibérée de toute plateforme numérique possible, y compris les caméras des combattants et des soldats, pour susciter la panique et répandre la peur ».
D’autre part, le journal indique que tout au long de la période de guerre, le Hamas et le Jihad islamique ont tenté de tirer parti du débat public en Israël entre ceux qui soutiennent une attaque militaire à grande échelle et ceux qui veulent assurer la libération des quelque 240 otages avant de bombarder Gaza.
Ron Shlaifer, chercheur en guerre psychologique à la Faculté de communication de l’Université Ariel en Israël, estime que « l’objectif du Hamas était de convaincre les autres qu’il avait raison. C’est pourquoi des vidéos perturbantes ont été diffusées, causant un grand désarroi et un échec significatif à Israël ».
Il ajoute : « C’est un équilibre très délicat, où le Hamas doit être prudent pour ne pas accroître l’incitation à la vengeance du côté israélien. Il s’agit de trouver un équilibre entre nuire à l’ennemi sans exagérer au point de devenir déraisonnable ».
Le journal conclut que, dans le cadre de la poursuite du cessez-le-feu et du processus de libération des prisonniers des deux côtés, il est probable que le Hamas investira davantage dans la guerre psychologique, et la série de suspense se poursuit.
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