
Un haut diplomate a déclaré aujourd’hui, lundi, que l’Iran produisait actuellement environ 9 kilogrammes d’uranium enrichi par mois à une pureté de 60%, un niveau proche de celui nécessaire pour fabriquer des armes nucléaires.
Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, avait évoqué 7 kilogrammes par mois dans une interview accordée à Reuters la semaine dernière.
Le Wall Street Journal a indiqué qu’il faudrait moins de deux semaines à l’Iran pour convertir son stock d’uranium enrichi en matériaux pouvant être utilisés pour fabriquer des armes.
L’AIEA, chargée de vérifier la nature pacifique du programme nucléaire iranien, a exprimé son « inquiétude croissante » dans un rapport non publié.
Grossi a souligné que « l’Iran fait des déclarations publiques sur ses capacités techniques à produire des armes nucléaires, ce qui renforce les craintes », appelant à une « coopération totale », alors que les relations entre les deux parties se sont détériorées ces derniers mois.
Cependant, l’Iran continue de nier son intention de posséder une bombe nucléaire.
Un rapport confidentiel de l’AIEA publié aujourd’hui, lundi, indique que le stock d’uranium enrichi de l’Iran à 60% a légèrement diminué.
Il a ajouté que certains problèmes se sont atténués mais que la liste des tensions de longue date entre l’Iran et les inspecteurs des Nations Unies s’est aggravée.
Les deux rapports trimestriels de l’AIEA montrent que l’Iran a réduit de 31,8 kilogrammes sa production d’uranium enrichi à hauteur de 60% pour produire 97,9 kilogrammes d’uranium enrichi jusqu’à 20%.
Les estimations suggèrent que le stock total d’uranium enrichi jusqu’à 60%, proche du niveau de 90% nécessaire pour fabriquer des armes, a diminué de 6,8 kilogrammes à 121,5 kilogrammes au cours de ce trimestre. Selon le même rapport, l’Iran dispose actuellement de 712,2 kilogrammes (contre 567,1 kilogrammes précédemment) d’uranium enrichi à 20% et de 121,5 kilogrammes à 60% (contre 128,3 kilogrammes auparavant).
Les pourparlers visant à relancer l’accord ont commencé en avril 2021 à Vienne entre Téhéran et les grandes puissances, mais ils sont suspendus depuis août 2022 dans un contexte de tensions croissantes.
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