
L’UNRWA a licencié des employés à Gaza suite aux accusations israéliennes et a annoncé en janvier dernier l’ouverture d’une enquête indépendante sur les allégations israéliennes de complicité d’employés dans les attaques du Hamas.
La porte-parole de l’UNRWA, Tamara al-Rifai, a déclaré : « Il est extrêmement important pour nous de mener une enquête indépendante sur ces questions spécifiques dans les cas individuels signalés par Israël ».
Elle a ajouté dans des déclarations à l’AFP : « Nous avons 33 000 employés, presque tous travaillent dur et sont très dévoués, et ont travaillé pour l’agence pendant de nombreuses années ».
Rifai a souligné que l’UNRWA avait reçu des allégations du gouvernement israélien concernant 12 noms à Gaza, et que « nous devions vérifier ces noms dans les registres de l’organisation, qui compte 13 000 employés à Gaza, et nous avons réussi à correspondre à 8 de ces noms ».
Elle a noté que la suspension des contributions financières des États à l’UNRWA était « extrêmement dévastatrice », précisant que l’agence fournissait des abris, des aides alimentaires, médicales et de l’eau potable à près de deux millions de personnes à Gaza.
De son côté, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exhorté tous les pays à garantir la continuité du travail de l’UNRWA, « une agence qui sauve des vies ».
L’UNRWA a été créée en vertu d’une résolution de l’Assemblée générale de l’ONU en 1949, chargée de fournir une assistance et une protection aux réfugiés dans cinq régions : la Jordanie, la Syrie, le Liban, la Cisjordanie et Gaza. Son travail vise à parvenir à une solution juste à la tragédie des réfugiés.
L’agence fournit des services d’urgence à environ 5,9 millions de réfugiés palestiniens enregistrés, dont 1,7 million à Gaza, alors qu’Israël affirme qu’elle cherchera à empêcher l’agence de travailler dans la bande de Gaza après la fin de la guerre.
Les accusations israéliennes contre l’agence ne sont pas les premières du genre. Depuis le début de l’agression contre Gaza, Israël a accusé les employés de l’agence de travailler pour le compte du mouvement du Hamas. Selon des observateurs, cette accusation justifie par avance le ciblage des écoles et des installations de l’UNRWA dans la bande de Gaza, qui accueillent des dizaines de milliers de déplacés, la plupart étant des enfants et des femmes.
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