Un rapport des services de renseignement américains (CIA) a remis en question la véracité des allégations israéliennes impliquant des employés de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) dans l’attaque menée par le mouvement de résistance islamique Hamas le 7 octobre dernier.
Israël a accusé 12 employés de l’UNRWA de participer aux attaques menées par le Hamas contre les colonies du périmètre de Gaza, affirmant que 10 % de tous les employés de l’agence onusienne sont affiliés au Hamas.
Cette accusation, non étayée par des preuves, a conduit de nombreux pays, dont les États-Unis, à suspendre le financement qu’ils accordaient à l’agence, qui joue un rôle crucial dans l’aide aux Palestiniens de Gaza confrontés à une crise humanitaire sans précédent en raison du siège et de la guerre en cours depuis 140 jours.
Selon le Wall Street Journal, le rapport des services de renseignement américains publié la semaine dernière a évalué avec une « confiance limitée » que « quelques employés de l’agence auraient pu participer à l’attaque », indiquant que les services de renseignement considèrent ces accusations comme crédibles, bien qu’ils ne puissent pas les vérifier de manière indépendante.
Néanmoins, le rapport des services de renseignement américains a explicitement remis en question la véracité des accusations d’Israël selon lesquelles l’agence onusienne coopérait avec le Hamas de manière plus étendue.
Un rapport publié par The Guardian a souligné que bien que l’UNRWA coordonne avec le Hamas pour fournir une aide humanitaire et travailler à Gaza, il n’y a pas de preuve indiquant qu’elle ait conclu un partenariat avec le mouvement. Il a ajouté qu’Israël « n’a pas partagé les informations de renseignement brut derrière ses évaluations avec les États-Unis ».
Le journal a également noté qu’un « certain ressentiment » d’Israël envers l’UNRWA était mentionné dans le rapport, citant l’un des informateurs anonymes déclarant qu’une « section spécifique mentionne comment le parti pris israélien fonctionne pour discréditer beaucoup de leurs évaluations de l’UNRWA, et dit que cela a conduit à des distorsions ».
Le rapport, composé de 4 pages et publié par le Conseil national du renseignement, a été distribué la semaine dernière aux responsables du gouvernement américain.
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