
Le bureau du procureur général à Paris a demandé le renvoi devant la justice du président sortant de Flash Airlines, une compagnie aérienne égyptienne, 20 ans après le crash d’un avion Boeing 737 au large des côtes de Charm el-Cheikh en Égypte, au cours duquel 148 personnes, dont 135 Français, ont perdu la vie.
L’accident s’est produit en mer Rouge, trois minutes après le décollage, le 3 janvier 2004, entraînant la mort des 135 passagers français et des 13 membres d’équipage.
Selon l’Agence France-Presse citant une source informée, le procureur général a demandé le mois dernier le jugement de Mohamed Nour (70 ans) pour homicide involontaire.
Nour présidait le conseil d’administration de la compagnie aérienne à bas coût, qui a été liquidée depuis l’accident. La justice française avait convoqué Nour en septembre 2021 en tant que témoin, mais il n’avait pas répondu aux convocations. Trois mois plus tard, il a été inculpé d’homicide involontaire.
Multiples défaillances
Le parquet a souligné que « les nombreuses défaillances, les approximations comptables et les analyses sommaires » des deux pilotes décédés dans l’accident constituaient « la cause directe » du crash de l’avion.
Le procureur estime que les principales infractions criminelles sont clairement imputables en premier lieu à la compagnie Flash Airlines, accusée de ne pas avoir formé ses pilotes et de conditions de travail défavorables qui ont conduit à une négligence de leur part le jour de l’accident.
Cependant, la responsabilité pénale ne peut pas être imputée à Flash Airlines, dissoute judiciairement, ni aux deux pilotes décédés dans l’accident.
Le procureur français estime que Nour, qui est considéré comme le représentant légal de la compagnie, peut être jugé pour homicide involontaire pour sa contribution à la tragédie en ne s’assurant pas de la situation et de la formation adéquate de l’équipage.
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