
Le président argentin Javier Milli a déclaré aujourd’hui que le socialisme représente une menace pour l’Occident lors d’un discours lors du Forum de Davos, qui accueille l’élite politique et économique mondiale.
Lors de son premier déplacement à l’étranger depuis son élection en novembre dernier, Milli a critiqué les concepts de « justice sociale » et de « féminisme radical », tout en louant les entrepreneurs qu’il a qualifiés de « héros », lors des réunions du Forum économique mondial qui se tiennent à Davos, dans les Alpes suisses.
Milli a déclaré : « Je suis ici aujourd’hui pour vous dire que l’Occident est en danger », promouvant le capitalisme de marché libre comme la seule solution praticable au problème de la pauvreté.
Il a ajouté que l’Occident est en danger « parce que ceux qui sont censés défendre les valeurs de l’Occident ont été mandatés avec une vision du monde qui conduit inévitablement au socialisme, puis à la pauvreté. »
Le président argentin, qui s’est rendu en Suisse à bord d’un vol commercial dans le cadre de son plan d’austérité, a accusé le Forum de Davos d’être « pollué » par un ordre du jour socialiste.
Milli a déclaré que les entrepreneurs « héros » ne devraient pas craindre la « classe politique » et les « parasites vivant en dehors de l’État », ajoutant que « l’État n’est pas la solution. L’État est le problème. »
Il s’est adressé aux chefs d’entreprise en disant : « Vous devez apprendre que désormais vous pouvez compter sur l’Argentine comme alliée sans conditions », concluant son discours par un cri de « Vive la liberté ».
Milli doit rencontrer à Davos la directrice générale du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva.
L’Argentine doit rembourser 44 milliards de dollars au FMI, qui a salué la décision de Milli d’annuler les contrôles des prix sur certains biens imposés par le gouvernement précédent.
Un rapport du journal « The Economist » a indiqué que le nouveau président argentin fait face à une situation économique beaucoup plus difficile que tout autre président ces dernières années.
Le pays traverse une période difficile, avec des prévisions indiquant que le taux d’inflation atteindra 200% d’ici 2024, tandis que 4 Argentins sur 10 vivent dans la pauvreté.
Le journal a noté que la dette publique en Argentine atteint 90% du produit intérieur brut, tandis que le déficit budgétaire représente environ 10% du PIB du pays.
Selon le journal, le gouvernement de Milli devra prendre trois mesures économiques d’urgence : premièrement, une austérité rapide pour réduire le déficit budgétaire, avec les retraites et les subventions aux carburants étant des domaines clés à cibler. Deuxièmement, la libéralisation du système de change, même si cela entraînera une dépréciation de la monnaie et stimulera l’inflation. Troisièmement, le pays a besoin de restructurer sa dette pour la ramener à des niveaux durables.
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