
Le refus de la Namibie de soutenir la position de l’Allemagne devant la Cour internationale de justice, où Israël est accusé de génocide contre les Palestiniens dans la bande de Gaza, a suscité une réaction forte. Dans un communiqué sur son site web, la présidence namibienne a exprimé son profond désarroi face à la « décision choquante » de l’Allemagne, prise il y a deux jours, rejetant ainsi les accusations morales présentées par l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice contre Israël.
L’Allemagne a annoncé son intervention en tant que tiers devant la Cour internationale de justice pour soutenir Israël dans l’affaire du génocide qui lui est reproché. La Namibie a rappelé ce qu’elle a qualifié de « premier génocide » du 20e siècle commis par l’Allemagne sur le territoire namibien entre 1904 et 1908, où « des dizaines de milliers de Namibiens innocents ont péri dans des conditions inhumaines et brutales ».
La Namibie a souligné que le gouvernement allemand n’avait pas encore pleinement réparé les torts du génocide commis sur son territoire. Windhoek a critiqué le fait que Berlin a ignoré les décès violents de plus de 23 000 Palestiniens à Gaza, ainsi que les différents rapports des Nations unies mettant en lumière le déplacement interne de près de 85 % des civils à Gaza, au milieu d’une grave pénurie alimentaire et de services essentiels.
La présidence namibienne a réitéré l’appel du président Hage Geingob, lancé à la fin du mois dernier, affirmant qu’ »aucun amoureux de la paix ne peut ignorer le massacre commis contre les Palestiniens à Gaza ». Geingob a exhorté le gouvernement allemand à reconsidérer sa décision inappropriée d’intervenir en tant que tiers pour défendre les actes de génocide commis par Israël et pour le soutenir devant la Cour internationale de justice.
La Cour internationale de justice à La Haye a été le théâtre d’audiences sur l’affaire initiée par l’Afrique du Sud concernant l’attaque militaire israélienne contre la bande de Gaza. L’Afrique du Sud a accusé Israël de crimes de génocide en violation de la Convention des Nations unies pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948, signée par l’Afrique du Sud et Israël.
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