
Une cour égyptienne a condamné aujourd’hui jeudi 14 accusés à une peine de 15 ans de prison dans l’affaire connue sous le nom de « dissolution de la sit-in de Rabaa ». Cela fait référence aux événements qui ont accompagné la dispersion par la force par les forces de sécurité et de l’armée du sit-in des partisans du président destitué, Mohamed Morsi.
La « Deuxième Chambre – Terrorisme » de la Cour de sûreté de l’État a également décidé, dans le cadre de la reprise du procès de 16 accusés dans cette affaire aujourd’hui, de condamner un accusé à 5 ans de prison, et d’acquitter un autre.
L’affaire impliquait 739 accusés, et en août 2018, le tribunal criminel du Caire a prononcé la peine de mort pour 75 d’entre eux, dont des leaders du groupe des Frères musulmans, notamment Essam el-Erian, Abdelrahman el-Ber, Mohamed Beltagy, ainsi que Safwat Hegazy, Assem Abdel-Maged, Tarek el-Zomor et Wagdy Ghoneim.
À l’époque, le tribunal a également condamné à la réclusion à perpétuité le guide des Frères musulmans, Mohamed Badie, le dirigeant du Parti Al-Wasat, Essam Sultan, et 45 autres, et a prononcé une peine de 15 ans de prison par contumace contre le journaliste de la chaîne Al-Jazeera, Abdullah Elshamy.
Dans la même affaire, le tribunal a prononcé une peine de 10 ans de prison contre Osama, le fils de l’ancien président destitué, Mohamed Morsi. Le photojournaliste Mahmoud Abu Zeid, connu sous le nom de « Shawkan », a été condamné à une peine de 5 ans de prison.
L’accusation portée contre les accusés comprenait « la planification d’une manifestation armée et y participer à la place Rabaa al-Adawiya, bloquer les routes, restreindre la liberté de déplacement des gens, assassinat délibéré avec préméditation des citoyens et des forces de police chargées de disperser leur sit-in, tentative de meurtre délibérée, et intentionnellement perturber la circulation des moyens de transport. »
Le sit-in de Rabaa en soutien au président destitué Mohamed Morsi avait été déclaré par le parquet, et la décision avait été exécutée tôt le 14 août 2013, lorsque des véhicules militaires et des véhicules blindés de la police avaient envahi la place depuis toutes ses entrées, tirant sur les manifestants avec des tireurs d’élite et encerclant les manifestants.
Selon des sources de défense des droits de l’homme, environ mille manifestants ont été tués lors de la dispersion du sit-in, tandis que Human Rights Watch a qualifié l’incident de plus grand massacre collectif de l’histoire récente de l’Égypte. D’un autre côté, des rapports officiels ont annoncé la mort de dizaines d’officiers et de soldats.
Officiellement, l’Institut médicolégal a annoncé seulement 377 victimes, tandis que le Conseil national des droits de l’homme (gouvernemental) a parlé de 632 personnes.
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