
Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a atterri à Tel Aviv pour engager des pourparlers avec les responsables israéliens sur le conflit à Gaza, marquant ainsi sa cinquième visite depuis le début des hostilités en octobre dernier. Cette visite s’inscrit dans le cadre d’une tournée régionale incluant la Turquie, la Jordanie, le Qatar, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite.
Avant son arrivée, Blinken a exprimé son intention de transmettre aux responsables israéliens les observations recueillies lors de ses rencontres avec les dirigeants des pays visités. Les discussions avec les dirigeants israéliens porteront sur l’orientation future de leur campagne militaire à Gaza ainsi que sur la vision de Blinken pour la région et Israël. Il a souligné que les dirigeants de la région sont déterminés à prévenir l’escalade du conflit entre Israël et le Hamas à Gaza.
De leur côté, les responsables israéliens ont déclaré qu’ils informeront Blinken que les Palestiniens ne seront pas autorisés à retourner dans le nord de Gaza à moins que le Hamas ne libère davantage d’otages. Un responsable américain a indiqué que Blinken encouragera Israël à mettre fin à la campagne militaire dès que possible, préconisant des opérations militaires ciblées pour réduire au minimum les pertes civiles.
Par ailleurs, selon une source de l’administration Biden, Netanyahu sera confronté au choix entre l’approche de Ben Gvir et Smotrich au pouvoir ou une démarche plus en accord avec Washington. Les ministres israéliens de la Sécurité nationale et des Finances, Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich, ont récemment exprimé leur soutien à ce qu’ils ont qualifié de « déplacement volontaire des Palestiniens de la bande de Gaza ».
La visite de Blinken comprendra des rencontres avec le président israélien Isaac Herzog, le ministre israélien des Affaires étrangères Yair Lapid, le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le Conseil de sécurité. Il pourrait également rencontrer les familles des Israéliens retenus dans la bande de Gaza et le chef de l’opposition Yair Lapid.
Selon l’Agence Anadolu, depuis le début de la guerre en octobre 2023, Washington a fourni à Tel Aviv un soutien militaire, de renseignement et diplomatique sans précédent, bien que certains critiques accusent les États-Unis de complicité dans les crimes de guerre israéliens à Gaza. Cependant, des responsables américains ont exprimé leur opposition au déplacement forcé des Palestiniens. À ce jour, le conflit a fait plus de 22 835 morts et 58 416 blessés, principalement des enfants et des femmes, avec des dégâts importants et une crise humanitaire sans précédent.
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