Attaque au Kurdistan : La Résistance islamique en Irak cible avec succès une base américaine

Le collectif se proclamant « La Résistance islamique en Irak » a annoncé ce jeudi avoir pris pour cible, à l’aide de deux drones, une base relevant des forces américaines dans la région du Kurdistan irakien.

Dans un communiqué diffusé sur son site de communication de guerre, le groupe a détaillé que les deux drones ont visé la base américaine de « Harir » au nord de l’Irak, atteignant directement leurs objectifs.

Consécutivement à cette attaque, des sirènes d’alerte ont retenti à l’ambassade américaine, solidement retranchée dans la Zone verte de la capitale Bagdad.

Depuis le déclenchement de la guerre israélienne contre Gaza en réponse à l’opération « Tofan al-Aqsa » menée par la résistance palestinienne le 7 octobre dernier, la « Résistance islamique en Irak » mène des attaques récurrentes avec des drones et des missiles contre les bases américaines en Irak et en Syrie.

Les autorités américaines ont fait savoir que la plupart de ces attaques n’ont pas atteint leurs objectifs en raison de la robustesse des systèmes de défense, imputant la responsabilité de ces attaques aux « groupes soutenus par l’Iran », selon leurs dires.

Plus tôt cette semaine, mardi, une base militaire à l’aéroport d’Erbil dans la région du Kurdistan irakien, accueillant des forces américaines et des forces de la coalition internationale contre l’État islamique, a été visée par deux drones distincts, selon les autorités de la région.

Le « Bureau de lutte contre le terrorisme » dans la région du Kurdistan irakien, qui bénéficie d’une autonomie, a indiqué dans un communiqué qu’une autre attaque avait eu lieu dans la même région tôt mardi, précisant que le « drone » qui l’a réalisée s’est écrasé sans exploser.

La « Résistance islamique en Irak » a revendiqué via des chaînes Telegram affiliées à des groupes proches de l’Iran une attaque de drones contre la base d’Erbil, justifiant ces attaques en réponse au soutien des États-Unis à Israël dans sa guerre contre Gaza, ayant, selon le ministère de la Santé palestinien, provoqué plus de 10 600 décès, dont 40% d’enfants.

Lundi dernier, la « Résistance islamique en Irak » a annoncé via sa chaîne Telegram que ses combattants avaient mené trois attaques contre la base américaine d’Ain al-Assad à l’ouest de l’Irak, ajoutant avoir également visé les bases de Tall al-Bidar dans le nord de la Syrie et de Tanf dans le sud, avec l’utilisation d’ »armes appropriées » ayant causé des blessures directes.

Le porte-parole du Pentagone, le général Patrick Ryder, a déclaré lundi dernier que les forces américaines en Irak et en Syrie avaient été la cible de 38 attaques à l’aide de missiles et de drones depuis la mi-octobre, entraînant la blessure de 45 soldats américains.

À noter qu’environ 2 500 soldats américains sont actuellement déployés en Irak, leur mission étant, selon les États-Unis, de fournir des conseils à leurs homologues irakiens dans le cadre de la lutte contre l’État islamique, tandis qu’environ 900 soldats américains sont présents en Syrie.

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